Visite des sommets autour du portarro d’Espot, vaste col situé en plein centre du parc national d’Aigüestortes permettant une jonction facile entre le refuge d’Estany Llong et l’estany de Sant Maurici.
Date : 2023/08/31
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 21 km
Dénivelé positif : 1300 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 3h pour l’agulla de Portarró dont 1h45 pour le cap de Crabes.
Temps de descente : 1h15
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : courtes pentes raides.
Accès : planell d’Aigüestortes
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Le point de départ indiqué dans le titre de la cette sortie doit mettre la puce à l’oreille aux connaisseurs du secteur. Oui, je le concède, j’ai pris un des taxis permettant de monter sans effort jusqu’au planell d’Aigüestortes, évitant ainsi la longue partie du début, déjà empruntée l’an dernier dans un magnifique décor automnal. Les taxis démarrent depuis le village de Boï, et non du parking de la Molina comme on pourrait s’y attendre. La haute vallée de Sant Nicolau est idyllique : pointes élancées, grandes étendues de pins, torrent cristallin… Tout y est ! Avec les lumières de ce début de journée, c’est somptueux. Après quelques kilomètres de piste, je dépasse le refuge d’Estany Llong. Comme la veille au refuge de Colomina, ça rappelle les excellents souvenirs de la Carros de Foc. Après avoir longé l’étang, la direction du portarro d’Espot est bien indiqué. Pour rejoindre le cap de Crabes, il serait plus direct d’aller à l’estany Redo mais ce dernier est niché dans un cirque dont il semble laborieux de s’extirper. Ainsi, je préfère rejoindre les abords du portarro d’Espot où je double quelques groupes. Au lieu d’aller jusqu’au col, je pars sur la gauche pour suivre une sente cairnée qui traverse à niveau l’ensemble de la crête entre le cap de Crabes et le pic del Portarro. Après le contournement de la crête O du cap de Crabes, le sommet s’atteint assez facilement : ça passe partout en louvoyant entre les blocs où je dérange quelques isards. Belle vue sur les estanys del Bergus en contrebas et beau contraste entre les sommets granitiques à proximité et ceux dominant le pla de l’Ermita au loin, plus schisteux.
Je n’ai pas envie de revenir par le même itinéraire mais la crête jusqu’au pic del Portarro semble difficile et laborieuse. Je repère une brèche à l’E du pic del Portarro qui peut être une bonne alternative. A l’aplomb du sommet, je descends une pente herbeuse facile pour faire un grand arc-de-cercle traversant l’ensemble du cirque NE entre les deux sommets. Peu avant la brèche visée, je constate qu’une pente de gispet et de granit, raide mais praticable, semble monter directement au sommet. En posant un peu les mains, j’arrive effectivement à quelques mètres de la cime qui offre une vue centrale sur le massif, comme le laissait présager la lecture de la carte. Une bonne trace descend jusqu’au portarro d’Espot (2424 m) où je croise un couple avec qui j’ai fait le trajet plus tôt dans la matinée. Vue d’ici, l’agulla de Portarró ne porte pas bien son nom puisqu’elle semble large et débonnaire. Pour la montée, je monte quasiment droit dans la face occupée par un pierrier. Il est préférable, comme je l’ai fait à la descente, de suivre la crête NE. En dépit de son altitude un peu plus basse, j’ai préféré le panorama depuis l’agulla de Portarró en raison de sa vue dénuée d’obstacle vers l’estany de Sant Maurici et les Encantats, sa vue plongeante vers le vallon de Subenuix et ses étangs et, de l’autre côté de la crête, vers le vallon menant au collado dels Gavatxos. L’enchaînement des étangs est superbe et ressemble un peu aux étangs de la Gallina derrière le Mont Rouch.
Pas de miracle, toujours pas de carte mémoire depuis hier et je n’ai même pas pensé à faire le tour des commerces à Barruera. Fatigué de la veille, je renonce sans hésiter aux options longues du parcours (pic Inferior de Subenuix et/ou tossal de la Montanyeta) et décide de revenir par le même itinéraire avec une pause au refuge. Le matin, j’étais surpris de la faible fréquentation mais c’est seulement car il était encore trop tôt. Comment se lasser de ce massif ?
Pas de photos malheureusement : carte mémoire oubliée et caméra du téléphone non fonctionnelle depuis belle lurette !