Boucle classique depuis l’Hospice de France par le port de Vénasque et le pas de l’Escalette agrémentée par une visite au confidentiel pic de Sajust. Un bon prétexte pour aller voir le nouveau refuge dans une ambiance automnale marquée.
Date : 2023/09/16
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 18 km
Dénivelé positif : 1450 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 1h30
Temps de descente : 2h
Conditions et commentaires : couvert à la frontière et en Espagne.
Difficultés : crête sommitale escarpée.
Accès : hospice de France (route fermée l’hiver, voir inforoute31)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Il n’y a pas foule à l’Hospice de France au moment de quitter le parking. Il faut dire que la météo est plutôt maussade avec, une fois n’est pas coutume, de nombreux nuages arrivant depuis l’Espagne. Néanmoins, ce n’est pas totalement bouché puisque les sommets comme le pic de la Mine sont plutôt dégagés. Montée classique au nouveau refuge de Vénasque (2250 m), davantage déporté du chemin que l’ancien. Depuis les boums de Vénasque, le pic de Sajust est bien visible : c’est la deuxième pointe à droite du col de la Montagnette. Pour le rejoindre, suivre le sentier du col avec un vieux balisage bleu. Comme d’habitude, sur le chemin du col de la Montagnette, la vue est somptueuse vers les lacs et le pic de la Mine, si charismatique, autour duquel dansent les nuages. Avant de passer à gauche de l’arête E du pic de Sajust, je quitte le sentier et pars au N dans un large vallon aux pentes douces totalement ignoré, sauf par les troupeaux. Une bonne trace monte facilement à un col bien marqué au N du pic de Sajust où je découvre un étonnant plateau avec un laquet.
Pour atteindre le sommet, la crête est un peu escarpée et l’humidité ambiante rend les rochers glissants. Avec le vent, mes mains sont bien froides et mes gants sont inutilisables suite à un incident de poche à eau en début de journée. Après une partie facile, franchir un mini ressaut au rocher moyen permettant de rejoindre l’antécime. Le sommet principal est tout proche et défendu par une crête / dalle plus impressionnante que difficile, mais franchie avec attention à cause de l’humidité. Vue austère vers le lac de la Montagnette et le lac du Maille sous lequel semblent plonger les abîmes. De retour au refuge : accueil très sympa et petite collation au chaud tandis que le vent rugit à l’extérieur. Je serais bien resté jusqu’au lendemain et ne traîne pas trop avant que ce soit un supplice de repartir. Parmi les différentes possibilités de boucle, j’opte pour la classique par le port de Vénasque et le pas de l’Escalette.
Le passage en Espagne est une véritable soufflerie et se déroule dans la brume. Or, un peu plus bas, les nuages sont moins présents si bien que le massif de l’Aneto est visible en partie avec de jolis jeux de lumière : des zones ensoleillées tandis que d’autres sont ténébreuses et semblent appartenir au Mordor. Passer en Espagne par le port de Vénasque me donne toujours un sentiment d’exaltation qui reste propre à ce lieu. Le chemin du pas de l’Escalette à l’Hospice de France est excellent et serpente dans le gispet qui commence à jaunir avec l’automne qui pointe le bout de son nez, comme en témoigne la météo tourmentée du jour.