Sommets isolés non loin de la crête frontalière s’étirant du port de Salau au Mont Rouch : l’assurance d’une grande tranquilité dès le départ du village endormi de Cerbi.

Date : 2024/09/14
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 23 km
Dénivelé positif : 1650 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 2h50 pour l’Estanyardo.
Temps de descente : 2h15
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : aucune.
Accès : Cerbi (parking 500 mètres avant le village)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX

Entre Esterri d’Àneu et le Mont Rouch, plusieurs longues « serras » remontent quasiment jusqu’à la frontière, à l’exemple de la serra de Pilàs qui succéde à la serra Obaga. Dans le village de Cerbi, deux naturalistes du Haut Pallars nous proposent d’observer les cerfs dont la période de brame commence à peine. Après cet échange intéressant, nous suivons la piste qui part au NO du village. L’option courte aurait été de quitter la piste pour le chemin rejoignant directement le col de Cerbi. Nous optons pour l’option longue : suivre l’intégralité de la piste, que nous coupons de temps en temps, jusqu’à proximité du pic d’Escobedo et son antenne. Jusqu’au col de Cerbi (2168 m), la crête de la serra Obaga n’est pas très intéressante : au choix un fil à peu près dégagé qui oscille ou bien une végétation parfois envahissante à flanc où je trouve un bois de cerf malheureusement brisé à sa base.

Pour monter au pic de Sarredo, un sentier fait quelques lacets avant de disparaître. La vue commence à se dégager vers les sommets d’Aïguetortes ainsi que les pics de Qüenca et de Moredo. Après une portion plus douce, la pente devient rocailleuse et se redresse jusqu’au pic de Pilàs et ses quelques vieux murets. Le vent froid et le saupoudrage résiduel sur les versants N nous rappellent que l’automne s’installe doucement. La crête est très facile jusqu’au sommet multicéphal de l’Estanyardo ; c’est la pointe sud qui est nommée sur les cartes IGN et ICGC. Belle vue vers le pic de Pilàs à peine moucheté de neige puis vers les hauts sommets dont le massif de l’Aneto. De l’autre côté, la pique d’Estats est visible dans une échancrure à côté du pic de Ventolau. Enfin, le sommet qu’on pourrait considérer comme le Mont Rouch est en fait son antécime appelée Montrouge ou pic de la Tartera selon les cartes.

Pic de Pilàs depuis l’Estanyardo

J’avais lu dans un commentaire que la serra Mitjana (celle entre la serra de Pilàs et la serre de Campirme) ne posait pas de problème : difficile à croire car elle paraît sévère et aérienne. Pour rallier le pic d’Àtics par sa crête SE, il faut franchir deux pointes après l’Estanyardo dont les descentes sont un peu raides. Le pic d’Àtics est largement déporté mais s’atteint assez rapidement car le terrain est roulant. Le Mont Valier est visible mais discret derrière les nombreux sommets frontaliers. L’itinéraire à ski du pic de Qüenca est bien visible tout comme les pics des Mulats, de Portanech et de Moustiry. Nous rejoignons la serra de Pilàs au collet suivant en descendant dans le petit cirque où traînent quelques isards comme à peu près partout depuis le pic de Sarredo.

Estany de Buixasse

Du collet, nous basculons sur l’autre versant pour une diagonale descendante vers les estanys de Tartera. Il serait possible de descendre droit vers l’estany de Buixasse. Nous trouvons un sentier balisé en jaune qui devient de plus en plus marquée. Après l’estany de Buixasse, la descente de la vallée est longue et se fait par paliers où quelques vaches se reposent. Lucille est fan de leurs oreilles. Bien plus bas, nous rejoignons une piste où le barranco nous fait penser à certains paysages marocains : très vert autour du torrent et sec au-dessus. Le village de Cerbi n’est pas visible, je pense même que le temps indiqué sur le panneau est erroné, mais il est tout proche en réalité. Les noms des rues sont amusants avec des noms d’animaux (voir dernières photos de l’album).