Difficile de résister à l’appel automnal de la vallée de Boí tant les couleurs y sont magnifiques entre fin octobre et début novembre. Jolie crête panoramique sans difficulté, à l’écart des célèbres zones granitiques jonchées de lacs, offrant une belle vue sur le secteur.

Date : 2024/11/02
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 20 km
Dénivelé positif : 1800 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 3h45 jusqu’au pic Roi.
Temps de descente : 1h05
Conditions et commentaires : beau, se couvrant soudainement.
Difficultés : besoin de poser les mains sur des passages isolés.
Accès : pla de l’Ermita (grand parking)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX

Lors d’une précédente visite, j’avais été subjugué par les couleurs dans la vallée de Sant Nicolau. Cette fois encore, les arbres sont d’un jaune flamboyant, éclairant l’ensemble de la vallée. Du côté du pla de l’Ermita, la végétation est déjà plus disparate mais une belle rangée de peupliers dominent le village de Taûll. Depuis le parking, je descends sur la route durant quelques centaines de mètres pour trouver le bon chemin qui fait une traversée ascendante jusqu’au pui Redo. C’est l’option longue pour aller au tuc de la Comamarja puisqu’un itinéraire très direct remonte la crête S depuis la route. Continuer un court instant sur le chemin balisé en jaune qui fait un crochet par le nord avant de le quitter lorsqu’il s’enfonce dans la forêt de sapins. Il faut suivre une sente qui remonte la grande pente herbeuse le long de la crête jusqu’à la colladeta del Forat del Gel. En suivant le fil occupé par des sapins ou bien la sente en contrebas, je parviens au pied du sommet. Une bonne trace remonte la large crête jusqu’au tuc de la Comamarja où je rencontre une autre personne qui me devançait.

Palette variée de couleurs vers le massif de l’Aneto et la vallée de Sant Nicolau en contrebas

La crête jusqu’au cap des Cometes serait praticable mais je m’offre un détour par le Bony Blanc et le Bony Negre. Je rejoins le col suivant après quelques parties plus raides sur la crête. Puis, je traverse le pierrier sous le sommet lorsque la crête se redresse. Il est possible d’éviter la barre rocheuse suivante par un grand crochet au nord mais je la franchis directement (court II humide). Même si le bas a l’air raide d’après la carte, ça donne envie de visiter ce vallon sauvage à ski ! Après une partie herbeuse agréable, la pente se redresse aux abords du sommet. Quelques cairns indiquent le petit crochet qu’il faut faire à gauche pour atteindre le Bony Blanc, coiffé de quelques rochers calcaires (CQFD). Peu de lacs visibles pour un sommet du parc d’Aïguestortes mais peu surprenant pour le sud du massif. Le ciel est en train de se bâcher rapidement par le SE.

Jusqu’au pic Roi, la crête est très facile. Il faut seulement poser les mains sur un court passage pour atteindre le col au pied du cap des Cometes. Au fur et à mesure de ma progression, les lumières changent dans le large vallon del Montanyo. Elles changent tellement qu’il fait désormais franchement gris et je devine que la pluie s’invite non loin du côté de la station de Boi-Taull. Durant ces montagnes russes où des isards détalent de partout, la montée la plus longue est celle du tuc des Carants (2791 m), point culminant de la journée. Un peu de grésil m’accompagne durant la jonction jusqu’au pic Roi avant qu’il ne pleuve quelques gouttes sous un plafond toujours haut.

Bony Blanc et Bony Negre

Du large col entre le pic Roi et le tuc des Carants, une sente cairnée va jusqu’à l’estany del Pesso. Je suis étonné de voir autant de groupes dans la descente durant laquelle je n’ai pas traîné. Après le contournement de l’estany del Pesso d’Avall, le sentier devient rude jusqu’au GR11, souvent rocailleux et occupé par des racines, toujours sous quelques timides averses. Au pont de Sant Marti, alors que le ciel s’est de nouveau éclairci, il reste environ deux kilomètres de route jusqu’au parking du pla de l’Ermita. Il serait donc possible de se garer là et faire toute la route au début pour être tranquille.