Découverte des célèbres gorges de la Carançà, visite du pic de Gallinàs dans un brouillard tenace et première partie de descente exploratoire sur la crête nord. Parenthèse automnale et humide lors d’un nouveau week-end grimpe à Targasonne.
Date : 2024/11/10
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 24 km
Dénivelé positif : 1800 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 3h15
Temps de descente : 2h
Conditions et commentaires : nuageux.
Difficultés : aucune.
Accès : Thuès-Entre-Valls (grand parking bien indiqué et payant une partie de l’année)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Après une première partie au bord du torrent, nous empruntons le pont pour suivre le sentier de la rive gauche. Il prend un peu de hauteur et longe ensuite les falaises : ce n’est jamais difficile mais parfois vertigineux. Je ne m’étais pas renseigné sur le chemin, la suite est donc inattendue et surprenante : alors que le sentier se rapproche à nouveau du torrent de la Carançà, nous rencontrons de nombreuses portions aménagées : vires métalliques le long des parois, échelles et quelques ponts de singe qui se balancent. L’itinéraire poursuit ensuite sa longue remontée des gorges et finit par en émerger doucement. Il faut compter une dizaine de kilomètres pour atteindre le refuge du Ras de la Carançà (1831 m). L’édifice est modeste avec une trentaine de places, loin du confort des refuges récemment inaugurés dans les Pyrénées.
Nous rencontrons quelques groupes qui en descendent, avec un équipement plus ou moins insolite, comme un sac plastique en guise de baluchon. Malgré quelques coins de ciel bleu du côté de la crête frontalière, les sommets sont bien bouchés et comme nous sommes attendus pour grimper l’après-midi, nous hésitons à faire la boucle vers le sommet. Difficile de résister néanmoins… Nous ne traînons pas pour monter au coll MItjà (2367 m) en coupant le GR10 (quelques cairns) puis au sommet où un vent glacial nous accueille.
La première partie de la descente est totalement exploratoire et difficile à conseiller : ce n’est pas difficile mais nous rencontrons quelques portions laborieuses avec des rhododendrons denses et hauts agrémentés parfois de quelques troncs couchés pour épicer le tout. Nous regrettons tous les deux le pantalon. Le planell de Campilles, petite clairière vers 2000 m d’altitude, offre un moment de répit. Ensuite, la forêt est un peu plus raide, glissante, mais la végétation est moins pénible jusqu’à retrouver le chemin à proximité du refuge de Dona Pa, légèrement déporté. La suite est ensuite très roulante jusqu’aux gorges, avec un passage plus dégagé et quelques arbres rougeoyants. Il y a beaucoup de monde et je n’ose imaginer le capharnaüm estival. Il faudra revenir pour profiter d’une vue plus dégagée : c’est prévu avec un gros enchaînement sur deux jours que j’ai en tête depuis longtemps.