Boucle automnale sur ces sommets d’altitude modeste aux confins de l’Ariège mais offrant une vue intéressante vers les montagnes de la haute vallée d’Orlu et sur les étangs du secteur.
Date : 2024/11/17
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 20 km
Dénivelé positif : 1700 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 3h45 pour le pic de Balbonne.
Temps de descente : 2h10
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : pentes raides et courte portion escarpée pour le pic de la Camisette.
Accès : le Fanguil
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Malgré la fraîcheur et l’humidité régnant au parking du Fanguil, il y a tout de même quelques personnes partant ici et là. Après trois kilomètres de piste, la direction de l’étang de Baxouillade est bien indiquée : de beaux lacets dans la forêt où le chemin est rempli de feuilles. Puis, au-dessus des arbres où la vue est belle sur le grand vallon de l’Oriège, quelques replats rythment la montée vers l’étang de Baxouillade. Avec le rafraîchissement des derniers jours, plusieurs endroits sont carapacés d’une glace épaisse. Après l’étang de Baxouillade d’en Haut, nous franchissons un collet anonyme et bifurquons vers la droite en direction de la porteille de Barbouillère. Avant d’atteindre le col, nous quittons le sentier pour une traversée chaotique entre pentes raides de gispet et pins jusqu’à un col plus dégagé au moment où la crête S du pic de la Camisette se redresse.
Ici, le saupoudrage est plus conséquent que vers le secteur de l’étang de Peyregrand parcouru deux jours auparavant. D’abord large, la crête est brièvement plus étroite, demandant de poser les mains avant qu’elle ne devienne à nouveau facile jusqu’au pic de la Camisette, coiffé de gros blocs de granit. Belle vue vers les étangs au sud du pic de Tarbésou. De retour au collet, nous plongeons directement dans le couloir herbeux raide pour retrouver rapidement le GRP du tour du pays de Donezan. Ombragé et légèrement blanchi, le sentier louvoie entre les dollines du haut de ce vallon de Balbonne. Peu avant le col, nous quittons le sentier pour longer en contrebas la crête S du pic de Balbonne jusqu’au sommet. Le pic de la Camisette et le roc Blanc ont fière allure.
Pour la suite, nous aurions été bien inspirés de lire le retour de P.Quéinnec au sujet de la crête entre le pic de Balbonne et le pic des Llauses décrite comme » longue, chaotique, pénible, colonisée par les pins avec lesquels il faut se battre, d’autant plus laborieuse quand neige et verglas s’y installent ». Et bien, je ne peux que confirmer cette impression avec les jambes meurtries par les rhododendrons, qui picotent encore au moment où j’écris ces lignes. Pas de passage significatif mais quasiment une heure jusqu’au pic des Llauses, pourtant si proche sur la carte. Depuis le sommet, belle vue sur la dent d’Orlu où les conditions du jour étaient parfaites pour grimper. De retour au collet, nous descendons vers l’étang des Llauses puis assez péniblement vers la cabane de Seys entre grosses touffes de gispet et genêts.
La cabane de Seys possède une partie ouverte relativement confortable. À la lisière de la forêt, une jeune vache semble égarée et amaigrie. J’ai envoyé un email à la mairie d’Orlu en rentrant. Après une longue traversée dans la majestueuse hêtraie, sous le regard de la dent d’Orlu, le sentier bien marqué finit par plonger jusqu’à la route. Une épaisse couche de feuilles le recouvrent et le rend glissant. Cette journée m’a donné envie de visiter les combes « secrètes » du massif, notamment autour de l’étang de Naguille.