En périphérie de ses célèbres 3000, le massif de la Maladeta regorge de sommets sauvages qui offrent des panoramas parfois tout aussi intéressants.
Date : 2020/06/27
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 20 km
Dénivelé positif : 1700 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 3h15
Temps de descente : 2h45
Conditions et commentaires : beau puis orageux.
Difficultés : hors-sentier raide.
Accès : pont de Salenques
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
A quelques mètres de la route fréquentée du tunnel de Vielha, ce point de départ est pour le moins… original. Après une douce entrée en matière dans la forêt, le GR11 s’élève brusquement avant de se calmer à l’approche de l’estany Gran (2219 m) où l’on retrouve cette atmosphère typique de nombreux sentiers des Pyrénées espagnoles : un mélange de racines, pins et granit. Nous arrivons sur un magnifique plateau criblé de lacs qui a des allures d’Encantats. Au milieu trône une jolie cabane, peu équipée mais avec le minimum de confort. Nous quittons ici le GR11 pour prendre temporairement la direction du collado de los Ibones qui permettrait de rejoindre le refuge de Llauset. Magnifique sentier que nous quittons au-dessus du dernier étang précédant le col afin de rejoindre les pentes supérieures amenant sous les sommets convoités. Pour cela, nous empruntons un très raide couloir herbeux en tâtonnant un peu, devant faire l’éclaireur à deux reprises pour confirmer que le passage mène bien quelque part. Je pense qu’il aurait fallu partir vers le N plus tôt et non pas au-dessus de l’étang.
Quoi qu’il en soit, nous parvenons sans encombre près du laquet bien visible sur la carte. Les sommets sont désormais défendues par une pente modérée hors-sentier, mélange d’herbes et de cailloux donc pas si désagréable. Nous visons le col de Soubiron (2743 m) entre les deux sommets. En arrivant au pic de Soubiron, découverte somptueuse de l’estany Negre avec le pic Russell en arrière plan. Le tuc de la Tallada est également très massif et donne envie d’y faire un tour. Comme pour son proche voisin, l’accès à la tuca de Anglios est aisé : quelques blocs faciles et le tour est joué pour s’offrir une vue un peu plus dégagée vers l’O au-dessus de la crête découpée qui file vers le cap de Llauset.
Il aurait été possible de descendre par le même itinéraire ou bien de rejoindre le collado de los Ibones pour ensuite descendre vers les lacs de la montée. Toutefois, même si des orages sont prévus dans l’après-midi, nous tentons une boucle un peu plus longue par le refuge et le lac de Llauset. Pour cela, nous empruntons la crête O, pour l’instant facile, jusqu’à un col bien marqué où nous trouvons d’ailleurs un appareil photo. Il ne s’allumera pas même en le faisant sécher pendant quelques jours. Du col, nous visons ensuite un couloir bien marqué et encore partiellement enneigé qui nous dépose sur les pentes raides de gispet surplombant l’estany de Cap de Llauset (2450 m environ). Alors que nous traînons sur la terrasse du refuge, je vois les nuages menaçants qui n’en finissent pas de s’amonceler au-dessus du col de Vallibierna et décide de presser un peu tout le monde pour s’épargner la saucée. Jusqu’au lac de Llauset, c’est rapide et connu puis il faut bien avouer que la remontée au collado de Anglios (2434 m) fait mal aux jambes en dépit du très bon sentier. Du col, le plateau des lacs parcouru ce matin se dévoile sous un autre angle. Le GR11 nous ramène ensuite tranquillement au parking qui n’est pas le meilleur spot pour profiter d’une baignade dans la retenue de Baserca. Finalement, la pluie nous aura épargné y compris pour la chouette soirée à Bénasque.