La face Nord du Mont Perdu et le lac glacé à son pied, les canyons d’Ordesa, la vue plongeante sur le cirque de Gavarnie, les sommets l’entourant, la géologie caractéristique des Astazous … Un itinéraire varié exceptionnel !
Date: 25/07/2015
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 31 km
Dénivelé positif : 2500 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 5h pour le Cylindre puis 3h jusqu’au Grand Astazou.
Temps de descente : 2h
Conditions et commentaires : nuageux en France, grand soleil après Tuquerouye.
Difficultés : passages aériens, mauvais terrain, petite escalade.
Accès : lac des Gloriettes (route fermée l’hiver, voir inforoute65)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Du parking, pour être certain de prendre le bon chemin contrairement à ce que nous avons fait, mieux vaut contourner le lac par la droite. Ensuite, montée dans la brume et la bruine jusqu’au refuge de Tuquerouye par un chemin bien marqué dont les bifurcations clés sont fléchées. Le couloir est entièrement déneigé, l’ambiance doit être bien différente lorsque ce n’est pas le cas ! Nous sortons de la brume au refuge et découvrons la majestueuse face Nord du Mont Perdu ainsi que son glacier. Impression similaire à ma première fois au Port de Venasque où le massif de l’Aneto apparaît soudainement et se distingue par sa masse.
Ensuite, direction le col du Cylindre : de loin, nous ne savons pas quelle cheminée emprunter. Puis, en se rapprochant, l’une d’entre elles semble facile. C’est confirmé par un piquet rouge à son pied puis par quelques points rouges en guise de balisage. Passage aisé de la cheminée (équipée pour un éventuel rappel) puis accès déneigé au col du Cylindre. De là, descente vers l’Étang Glacé puis montée au Cylindre par la voie normale caractérisée par un couloir fatigant d’éboulis et, après un détour au piton SO, un petit ressaut en II ou III selon le cheminement avec une possibilité directe au col ou bien quelques mètres plus bas.
Pour rejoindre le Pic du Marboré, tentative exploratoire. Sous le sommet, il y a plusieurs très raides couloirs/entonnoirs. L’un d’entre eux nous semble praticable car moins pentu : nous l’empruntons puis désescaladons des dalles (II-III) avant d’atterrir sur une première banquette. Cette dernière est coupée par des parois. Il nous faut donc continuer à descendre. Pour cela, nous remarquons une faiblesse dans la barre rocheuse que nous désescaladons le long d’un petit ruisseau pour parvenir à une seconde banquette. Nous pouvons alors longer le Cylindre, parvenir au col du Marboré puis au pic éponyme. La vue sur le Cirque de Gavarnie rempli de nuages est fabuleuse !
Pour rejoindre le col des Astazous, descente par la crête N de terrasse en terrasse avec quelques pas isolés en II. Ce n’est jamais difficile mais le terrain est vraiment mauvais et nous a incité à évoluer l’un après l’autre sur la plupart des passages afin d’éviter de s’envoyer des pierres sur la figure. Lorsque l’arête N se couche, nous franchissons un ressaut raide (II-III), probablement feintable, et évitons le dernier ressaut par le flanc ouest, rejoignons le pied du Petit Astazou, le sommet, puis le col Swan et le Grand Astazou pour finir.
Enfin, retour au col Swan pour un retour rapide à la voiture mais dans la brume juste après Tuquerouye.
Bonjour Clément, je voulais te demander si il est possible de faire le cylindre de Marboré sans équipements d’escalade, certaine rumeur fond écho à une petite partie ou il est préférable de descendre en rappel au retour. Merci pour le temps que tu accorderas à ma demande. Au passage, ton site est génial et je m’en inspire beaucoup 🙂
Bonjour Louis,
Par la voie normale depuis le col du Cylindre, il y a une petite cheminée en III où, selon l’aisance, un assurage à la montée et surtout un rappel à la descente peuvent être effectivement préférables. Néanmoins, comme je le montre sur le schéma, il y a une voie d’accès qui passe par la face NO. Nous étions descendus par là pour aller ensuite au pic du Marboré. Au regard du mauvais terrain, je peux difficilement conseiller cet itinéraire mais il permet de visiter le sommet en traversée.
Bonjour Clément. La liaison entre le pic du Marboré et les Astazous présente t’elle une difficulté particulière? Merci par avance pour ton retour.
Bonjour, une difficulté particulière non mais ce n’est plus de la simple randonnée. La descente du pic du Marboré n’est pas en bon rocher et il faut passer au plus facile. Je me souviens ensuite que nous avions franchi un ressaut (II) avant le col des Astazous, peut-être évitable par le versant Est mais sans garantie.
Je ne sais pas dans quel contexte (rando à la journée, ou plus chargé sur plusieurs jours, crapahute, enchaînement etc) s’inscrit cette réflexion de liaison mais à considérer.
Il faudrait que je revienne dans le coin, ça fait longtemps.