Plus haut sommet situé intégralement en France, le pic Long est paradoxalement assez méconnu car il ne dispose d’aucun accès évident et ses célèbres voisins, notamment le pic de Néouvielle, lui font indéniablement de l’ombre.
Date: 22/06/2016
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 23 km
Dénivelé positif : 2200 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 4h30 jusqu’à la pale de Cranounouse puis 1h30 jusqu’au pic Long.
Temps de descente : 3h30
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : crête décomposée nécessitant de mettre les mains.
Accès : granges de Budéraous (longue piste poussiéreuse)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Des granges de Budéraous, un excellent chemin monte efficacement jusqu’au col de Pierrefitte (2466 m) : il passe notamment par la cabane de Peyrahitte (1830 m) puis pénètre dans un vallon plus fermé sous le Soum de Marraut (au sud, très joli) et le Mont Arrouy. Au col, la vue s’ouvre vers le Turon de Néouvielle et un nouveau vallon à parcourir au fond duquel est niché le lac de Rabiet. Durant la descente de 200 mètres environ (névés et éboulis), nous apercevons quelques traces d’ours très récentes (traces précises de griffes non fondues alors qu’il a fait doux durant la nuit). Ce dernier ne doit vraiment pas être loin. L’apercevrons-nous ? Suspens …
Après avoir dépassé le lac et la cabane de Rabiet (2199 m), nous arrivons au bord du lac de Couyela det Mey (2272 m). A partir de là, nous montons vers le sud (sente + cairns) jusqu’à un laquet (2832 m). La suite n’est qu’une longue et chaude traversée ascendante neigeuse en direction de la pale de Crabounouse. Cette dernière est cachée derrière une pointe non nommée sur la carte IGN (2951 m) atteinte facilement mais en ayant décroché un énorme bloc sur une portion nécessitant les mains. La neige étant encore très présente, nous n’avons sans doute pas suivi le tracé normal en choisissant d’aller au plus direct. La courte crête jusqu’à la pale de Crabounouse (3021 m) est évidente et nous arrivons sans difficultés au premier 3000 de la journée. La face nord du pic Long est impressionnante, quel beau sommet !
Nous entrons au royaume du rocher médiocre et la descente du pic de Bugarret (3031 m) l’illustre particulièrement. Nous passons par la dent d’Estibère Male (3017 m) et après une petite pause à la brèche du même nom, nous entamons la montée vers le pic Long qui nous fait de l’oeil depuis le début de la journée. Avec la fatigue intense, ce n’est pas une partie de plaisir : le terrain est très moyen mais les cairns indiquent la voie de moindre résistance qui louvoie facilement de part et d’autre de la crête. Quelques pas d’escalade pour finir, et nous arrivons enfin au sommet du pic Long, ce sommet que l’on voit depuis partout. Pour ma part, c’est le dernier 3000 du massif de Néouvielle que j’avais à visiter.
Nous descendons à la brèche d’Estibère Male (2983 m) par le même itinéraire. Des traces d’ours sont visibles dans la neige quelques mètres sous la brèche. Nous redescendons jusqu’au lac Rabiet quasiment par le même itinéraire avant d’entamer l’éprouvante remontée de 200 mètres jusqu’au col de Pierrefitte qui nous permet de basculer dans le charmant vallon menant aux granges de Budéraous.