Depuis Luchon, la forme pyramidale du Grand Quayrat exerce un fort pouvoir d’attraction. Très fréquenté jusqu’au refuge d’Espingo, l’itinéraire devient ensuite plus sauvage et évolue avec ruse dans un bel environnement minéral.
Date: 06/09/2014
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 20 km
Dénivelé positif : 2000 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 4h30
Temps de descente : 3h30
Conditions et commentaires : beau avec léger voile laiteux puis orageux à la descente.
Difficultés : terrain raide et escarpé après Espingo.
Accès : granges d’Astau
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Du sommet du Grand Quayrat, le cirque du Portillon prend toute son ampleur. Les vestiges des glaciers du Seil de la Baque et du Portillon font écho au ciel laiteux annonçant l’orage à venir. D’un bleu profond, le lac du Portillon contraste avec cet océan minéral dont le caractère est renforcé par la couleur rougeâtre des zones ferrugineuses. J’aurais aimé rester là-haut aussi longtemps que possible pour contempler tous les détails de cet environnement. Cependant, pour pouvoir admirer ce panorama, la montée n’est pas de tout repos avec près de 2000 mètres de dénivelé et un terrain parfois chaotique.
Des granges d’Astau (1110 m), rejoindre le lac d’Oô (1504 m) par la piste puis le col d’Espingo (1967 m) sur un bon chemin, large, cairné, balisé, fréquenté : la totale ! Du col, le Grand Quayrat est bien visible vers le Sud. Au lieu de descendre vers le lac Saussat, emprunter une sente discrète s’élevant dans l’herbe sur la gauche. Elle monte légèrement à flanc et rejoint un couloir de pierre (2050 m) qu’il faut remonter (quelques cairns). Rejoindre le chemin qui passe par un petit ressaut (II) puis disparaît plus tard pour laisser place à de gros blocs (2220 m) où les cairns guident le cheminement.
Nous arrivons au pied d’une petite falaise (2480 m) où nous passons une petite barre puis une petite cheminée (II) avant d’aboutir au pied d’un couloir. Nous le remontons facilement (cairns) en faisant attention aux chutes de pierre jusqu’à un collet (2790 m) au pied du Petit Quayrat, où la vue se dégage sur le cirque des Crabioules. Suivre la crête jusqu’à quelques dizaines de mètres du sommet où une petite vire légèrement aérienne contourne un ressaut. Au sommet, gravir (ou pas…) le monolithe (III).
Longue descente par le même itinéraire où nous retrouvons la foule à partir du col d’Espingo. Entre temps, le ciel s’est couvert et l’orage menace. Comme pour le Balaïtous, ce fut une grande et belle journée de montagne où mon compagnon du jour aura fait son premier 3000, et pas des moindres, avec brio !