Une nouvelle incursion dans les Hautes-Pyrénées sur des sommets assez confidentiels au-dessus du refuge de Migouélou. Il semble toutefois que la plupart des sommets au-dessus du refuge soient peu parcourus.
Date : 2021/07/09
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 19 km
Dénivelé positif : 2100 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 2h30 pour Palada puis 4h45 au total pour Arrouy
Temps de descente : 2h
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : hors-sentier, pentes raides, petite escalade.
Accès : plaa d’Aste
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
J’ai commencé à compter le nombre de lacets du chemin du refuge de Migouélou mais j’ai cessé au bout d’une dizaine. C’est du niveau du GR10 de la vallée du Muscadet dans le massif du Mont Valier. Au moins, la montée est efficace. À notre arrivée, le lac et le refuge de Migouélou (2271 m) sont battus par les vents. Nous prenons la direction du col d’Artouste avant de quitter le sentier pour aller au col bien visible plus au nord : le col des Alianes (2491 m). Après un aller-retour à la Carnau (II, sans trop d’intérêt), montée au pic de Palada durant laquelle nous nous sommes certainement compliqués la vie dans du mauvais rocher avant de rejoindre des pentes plus faciles amenant à la crête sommitale devenant un peu plus découpée à l’approche du sommet. Pour rejoindre le col de Palada (2621 m), le fil est trop difficile. Du sommet, nous partons plein O dans une pente raide (mais moins que les autres) d’abord herbeuse puis rocheuse. Plus bas, nous pouvons ensuite longer ces pentes austères pour rejoindre le col.
À chaque brèche, le vent nous accueille et nous oblige à ne pas nous attarder. Pour monter au Milhas, le plus facile est d’emprunter la pente E qui permet de rejoindre la crête plus haut à quelques encablures du sommet. Le Milhas est un sommet modeste à l’ombre du pic des Tourettes dont la crête S semble inaccessible vue d’ici. Pourtant, elle ne se révèle pas si difficile (quelques pas de II). La descente au col du Milhas (2672 m) est aisée et rapide. Il ressemble davantage à une brèche. Pour la suite, les cairns amènent versant O puis se rapprochent progressivement de la crête. La montée est bien cairnée et sans ambiguïté. À l’approche du sommet, le terrain devient un peu plus médiocre. Belle vue dégagée. En direction du pic de Sarroa, la crête s’effondre avec une profonde brèche. Frustrant. J’en profite pour tenter de repérer des inconnus comme le pic des Loups.
Retour au col de Milhas avant d’aller visiter le dernier sommet de la journée. Pour cela, en perdant le moins d’altitude possible, du hors-sentier sans histoire nous dépose au col d’Hospitalet (2548 m) où nous découvrons le cirque désolé du lac de Pouey Laun. La crête SO du pic Arrouy (qui signifie « rouge ») est un peu escarpée mais facile. La première partie déroule bien dans les pentes N (quelques cairns) puis nous rejoignons le fil (quelques pas de II isolés) jusqu’au sommet. La vue vers l’O est limitée car les sommets gravis un peu plus tôt dans la journée. Retour au col d’Hospitalet par le même itinéraire puis au refuge de Migouélou par un chemin efficace en lacets.
Pour rentrer en boucle à partir du refuge, quitter très rapidement la voie normale pour prendre la direction du lac de Lassiédouat. Nous retrouvons une ancienne voie ferrée jusqu’à un ancien bâtiment en béton où le sentier plonge. Il est peu marqué au début, part un peu dans tous les sens avant de devenir bien défini. Avec un passage à proximité du joli lac des Touest, le sentier continue sa rude descente avant de pénétrer dans les bois. Entre temps, la mer de nuages est remontée et nous finissons dans la moiteur et avec une visibilité réduite mais suffisante pour repérer un joli cèpe.