Retour avec plaisir dans le secteur du Maupas pour visiter ces sommets sauvages à l’ouest du pic de Boum méconnus et peu fréquentés en raison sans doute des quelques mètres qui leur manquent pour franchir la barre des 3000 m.
Date: 14/10/2017
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 16 km
Dénivelé positif : 2200 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 3h45 pour le mail Planet puis 1h15 jusqu’au pic Fouillouse.
Temps de descente : 2h15
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : hors-sentier et crête chaotique.
Accès : vallée du Lis
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
De l’auberge du Lis, suivre le chemin normal du lac Vert qui passe par la cabane de la Coume et le lac des Grauès (2042 m). Juste avant la légère descente qui précède le lac Vert, repérer sur la gauche une timide sente cairnée qui monte vers le S/SE en direction du lac Charles. Nous réussissons tant bien que mal à nous débarrasser d’un chien de chasse qui s’est échappé de son groupe et nous a rattrapé grâce à son flair. Au lac Charles, je dépose mes vivres pour la soirée au refuge pour les récupérer au retour. Nous longeons le lac à sa base pour prendre temporairement la direction du lac de Port Vieil. Dès que possible, nous bifurquons vers le S sur des terrasses rocheuses pour prendre pied dans le vaste cirque minéral des Grauès. Nous perdons les cairns et remontons le cirque dans du terrain pénible. Parvenus enfin à la base du glacier des Grauès, lieu meurtri composé de blocs, de glaces et d’éboulis, nous évaluons la voie la plus facile pour passer la grande barre rocheuse sur notre droite (crête N du mail Barrat ndlr.). Sans cairns pour éventuellement nous guider, nous n’allons pas buter contre la muraille S mais prenons une successions de terrasses rocheuses puis un dièdre facile qui nous amène sur la crête N du mail Barrat.
Nous prenons pied sur un grand plateau suspendu entre le glacier des Grauès d’un côté et le glacier de Boum, caché, de l’autre. En prenant garde aux rochers rendus glissants par une couche invisible de givre, nous remontons ce plateau jusqu’au sommet du mail Barrat. Pour éviter un retour en arrière et un grand détour, nous nous engageons sur la courte crête E menant au mail Planet (côtée PD+). D’abord très facile, il faut ensuite franchir deux ou trois ressauts (III max.) et désescalader une grande dalle facile. Ce n’est pas soutenu mais les ressauts sont aériens. Ca se calme ensuite et nous rejoignons facilement le sommet bicéphale du mail Planet, caractérisé par le grand plateau rocheux à son pied. La crête menant au pic Fouillouse est plus difficile (AD+) et nécessite quelques rappels, il faut donc trouver un moyen pour l’éviter. Tandis que Philippe Quéinnec passe versant FR, nous faisons une tentative versant ES qui a l’air plus herbeux et plus amical. Après être descendu dans un couloir cairné, nous traversons dès que le terrain le permet pour remonter un ressaut où des terrasses herbeuses permettent de monter facilement. Nous avons pu ainsi éviter facilement la partie difficile de la crête et rejoignons le collet à l’O du pic Fouillouse. Remonter ensuite la pente jusqu’au sommet (2789 m).
Même si le mail Pintrat s’est bien rapproché, il reste du chemin et ce dernier est encore défendu par un morceau de crête difficile qu’il faut s’efforcer d’éviter. Nous l’oublions donc pour cette fois-ci et entamons la descente. De retour au collet O, nous descendons un couloir rocheux versant français où nous trouvons quelques cairns qui nous ramènent tranquillement au lac de Port Vieil (2440 m) puis au lac Charles où je récupère mes affaires pour la soirée. Nous empruntons le chemin qui traverse à flanc pour aboutir tout proche du refuge. Tandis que Julien descend pour rentrer à Toulouse, je continue ma route jusqu’au refuge pour rejoindre Carine et Alain en vue de l’arête Ouest du Maupas le lendemain.