Le Monteixo est un grand sommet, plutôt isolé, au sud du massif de Vall Ferrera. Si son accès depuis l’Espagne est assez rapide grâce à une piste qui monte haut, l’aborder depuis la France constitue un long et beau voyage transfrontalier.
Date : 2022/08/21
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 35 km
Dénivelé positif : 2900 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 4h pour le Monteixo
Temps de descente : 3h30
Conditions et commentaires : beau, se couvrant un peu sans conséquence.
Difficultés : pentes raides sur la crête entre les deux sommets.
Accès : étang de Soulcem
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Comme la dernière sortie au pic de Ventolau, cet itinéraire permet d’accéder à de jolis sommets éloignés, sans pour autant faire 3h de voiture. Depuis le parking de l’étang de Soulcem, je suis l’itinéraire classique jusqu’au port de Bouet (2509 m). Peu avant le pla de Labinas, je rencontre un ami qui a bivouaqué dans le coin, puis poursuis ma route vers le col. Étant parti assez tôt, je profite des superbes lumières matinales qui viennent éclairer les sommets. C’est le calme après la tempête puisque les sentiers du secteur ont été foulés quelques heures auparavant par les coureurs de la PICaPICA. Il reste d’ailleurs quelques fanions de balisage oubliés ici et là. Du col, le Monteixo est bien visible, et évidemment, il ne paraît pas tout proche. Côté espagnol, le sentier est également bien tracé et occupé à certains endroits par quelques vaches. Je rejoins rapidement la cabane de Boet, située au fond du vallon où deux passerelles en bois permettent d’enjamber le torrent.
Je rejoins une large piste où, peu après la bifurcation du refuge de Vallferrera, je loupe le chemin qui file vers le pla de la Selva. Je continue donc sur la large piste, poussiéreuse au passage des véhicules, et rejoins sans encombre le pla de la Selva. Je ne pense pas que cette option ait rallongé l’itinéraire, surtout que c’est sans doute plus roulant que le GR11. Il faut ensuite quitter la piste principale pour bifurquer sur une autre piste qui part vers le SE en de grands lacets. J’en coupe la majorité par la forêt, parfois raide, mais assez peu dense et permettant de monter sans problème, de rester à l’ombre, et de réduire par la même occasion le kilométrage. Au terminus de la piste, l’itinéraire du Monteixo est fléché et abondamment cairné. Le bon sentier monte d’abord tranquillement dans une combe le long du torrent avant que la pente ne se redresse franchement jusqu’à un collet où l’on surplombe l’estany d’Aixeus. À l’O, la pente ne faiblit pas sur un sentier toujours bien marqué et cairné qui permet de progresser sans problème dans les éboulis qui font leur apparition. Par l’O, il évite deux pointes qui pouvaient faire croire au Monteixo depuis le bas, avant de parvenir au pied de la dernière pente raide menant au sommet. Très large panorama. J’ai particulièrement apprécié la vue vers la crête esthétique qui s’étire jusqu’au pic de Coma Pedrosa. Avec Lucille, nous avions parcouru cette crête en 2018 (punaise, déjà !), pour une très belle boucle sur deux jours. Pour rejoindre le pic de Noris, la descente de la crête jusqu’à la première brèche est raide et demande un peu d’attention. Puis, la crête devient plus facile jusqu’au pic de Noris où une famille de 5 personnes est en train d’arriver. Pour revenir en boucle, je descends la pale jusqu’à « la Sentinella », que je contourne ensuite par la gauche pour descendre dans la raide pente N : d’abord des éboulis puis de la végétation avec parfois un peu de rhodos mais peu gênants. Durant la descente, le refuge de Vallferrera, prochain objectif, est bien visible et représente un bon point de repère.
Au refuge de Vallferrera, je fais une bonne pause et prends un soda. Le gardien est du genre bourru mais m’accorde une ristourne car je n’ai pas assez de monnaie, sympa ! Honnêtement, je ne pensais pas que c’était un refuge gardé et c’est donc une bonne surprise ! La montée au port de Roumazet est plus longue et moins roulante que celle du port de Bouet. Il faut bien être attentif aux bifurcations pour ne pas prendre la direction de l’estany d’Areste notamment. Néanmoins, le pic de la Soucarrane constitue un bon point de repère. Il fait lourd et humide et c’est avec joie que je bascule côté français pour la descente classique jusqu’au parking.