Sommet important de Cauterets, le Moun Né a fière allure avec sa grande face SE. L’hiver, elle offre un itinéraire soutenue à ski tandis que l’été, de grands lacets la parcourent quasiment jusqu’au sommet. La boucle par la crête nord confère à cet itinéraire une note plus sauvage.
Date : 2024/06/22
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 25 km
Dénivelé positif : 2000 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 2h20 pour le Moun Né
Temps de descente : 2h45
Conditions et commentaires : plutôt beau mais nuageux.
Difficultés : court mur en II pour le pic de Liou, quelques pentes raides.
Accès : Cauterets
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
De Cauterets, suivant le lieu de stationnement, se débrouiller pour retrouver le GR10 qui monte au lac d’Ilhéou. Du grand parking à côté de la patinoire, je pars vers l’E pour trouver le chemin (panneaux) qui monte franchement le long du torrent. Il coupe une fois la route et continue à s’élever en lacets dans la forêt. Il rejoint une petite piste et s’en va faire une épingle près du gave de Cambasque. C’est à cet endroit qu’il faut quitter le GR10 pour traverser le gave et suivre le bon chemin. Un panneau est couché dans l’herbe un peu plus loin. Après une courte partie horizontale, les lacets s’enchaînent et la vue prend progressivement de l’ampleur. Le pic de Péguère est immédiatement visible, puis la ville de Cauterets, le secteur d’Ilhéou et la longue crête S du pic de Viscos. Le sentier est une véritable autoroute ! Après une traversée permettant de passer rive droite du ruisseau de Cinquet, la suite de l’itinéraire est parfaitement visible au-dessus. Il reste encore près de 1000 mètres de dénivelé.
Le ciel joue avec les nerfs : tantôt menaçant, tantôt plus clément, l’incertitude demeure vers le sommet. Plus au sud, c’est bien meilleur. Après avoir dépassé la cabane de Cinquet, qui est légèrement déportée de l’itinéraire, le sentier se rapproche de la crête de Mans Arrouy, ouvrant la vue vers le Vignemale qui commence à être visible au-dessus du soum de Porcabarra et de ses voisins. Il rejoint ensuite le centre de la face et la pente s’accentue progressivement jusqu’à rejoindre l’antécime. Ses pentes suspendues assez raides confirment que l’itinéraire hivernal n’est pas à prendre à la légère. Il reste ensuite une crête étroite mais facile jusqu’au sommet, qu’une sente longe quelques mètres en contrebas versant N. Même si les nuages bâchent quelques sommets importants comme les Gabizos ou le haut du Balaïtous, le panorama est somptueux sur une grande partie des Hautes-Pyrénées. Au loin, le Mont Perdu et le Taillon, encore très bien enneigés sont inondés de lumière.
Après ce bon sentier, il va falloir être concentré pour suivre la longue crête N jusqu’au col de Contente, le dernier avant le pic du Cabaliros, visité cet hiver à ski. Elle descend franchement en passant par le discret pic de Catarrabes, jusqu’au pied du pic de Liou, défendu par un court mur (II). Le passage des pènes de Liou n’est pas difficile mais plus chaotique. J’ai essayé de rester le plus possible dans les pentes O pour absorber les oscillations rocheuses de la crête. Contrairement aux apparences, la montée au pic Wilson est facile sur le fil en posant un peu les mains. Le Vignemale s’est débarassé de ses nuages accrocheurs et les vues évoluent vers les vallons herbeux à l’E occupés par quelques troupeaux.
Pour descendre du soum de Picarré, je fais un crochet à par l’E pour éviter la partie très raide de la crête. Comme prévu avec une dégradation à partir de la mi-journée, le pic de Cabaliros commence à être pris par la brume. Les montagnes russes se terminent par le passage au tuc de Labasse avant une descente au très beau col de Contente, offrant une large vue du pic du Midi de Bigorre au Vignemale. D’ici, le Moun Né et la crête parcourue ont fière allure. Le chemin qui descend longuement jusqu’à Cauterets est tout aussi excellent que celui emprunté à la montée. De beaux lacets dans les estives avant de pénétrer dans les bois. Il s’élargit peu à peu avant de retrouver la route sous la ferme Igau, jusqu’au centre-ville de Cauterets. Moi qui aime tant venir ici, une lacune importante est comblée avec cette jolie boucle.