D’altitude modeste, le pic d’Augas est une petite éminence sur la crête NE du pic de Cuneille. C’est un itinéraire classique lorsqu’il a beaucoup neigé et que les conditions nivologiques sont douteuses.
Date : 2023/01/21
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 9 km
Dénivelé positif : 1000 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 2h
Temps de descente : 1h
Conditions et commentaires : beau avec quelques passages nuageux.
Difficultés : mode sanglier dans la forêt.
Accès : ancienne douane de Bielsa
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Après une coupure montagne de quelques semaines à cheval entre novembre et décembre durant laquelle je n’ai pas profité du court épisode neigeux pour sortir les skis, c’est donc la première sortie de la saison ! Honnêtement, je n’étais vraiment pas en manque mais vu la couche de neige, c’est tout de même le moyen le plus adapté aux conditions du moment. De l’ancienne douane de Bielsa, il faut traverser le torrent par un étroit pont métallique donc je me demande combien de temps il tiendra. Une courte pente raide nous dépose sur une piste qui monte tranquillement jusqu’au cortail de Prat (1795 m). La dernière partie jusqu’au sommet est alors visible et c’est ici que débutent les déboires matériels. Mes peaux ne tiennent plus du tout car elles ont gelé. Lorsqu’elles quittent brutalement les skis, je suis surpris et casse un bâton dans ma chute que Julien parvient à rafistoler tant bien que mal. Néanmoins, impossible de faire recoller les peaux. Je fais donc les 400 derniers mètres de dénivelé à pied, à brasser et à me geler dans la neige profonde. J’arrive fatigué au sommet 2289 m à côté duquel Lucille et Julien m’ont gentiment attendu en construisant un muret de neige pour se protéger des fortes et glaciales rafales.
Nous revenons au cortail de Prat par une combe boisée sur la droite de l’itinéraire de montée. Pour rallonger un peu la journée, Lucille et Julien décident de monter un peu sur la crête N du pic de Cuneille. Je les attendrai à la voiture. Cependant, après quelques minutes à attendre au soleil, à force de frotter et réchauffer mes peaux par tous les moyens, elles recollent à moitié. Je me lance donc dans une course poursuite sur leurs traces pour essayer de les rattraper. Très vite, je me demande si c’était une bonne idée car l’enneigement dans le bois est très moyen et augure une descente difficile. Après 250 mètres de dénivelé environ, je les retrouve alors qu’ils sont en train d’enlever les peaux. Après quelques virages agréables dans une pente raide déboisée, c’est le début d’une descente sanglier mémorable à bartasser entre troncs et sapins. Comme ce n’est définitivement pas mon jour, je me mange un arbre. Enfin, nous rejoignons l’itinéraire de montée tout proche de la route : le petit passage raide à descendre, la passerelle métallique et nous en terminons avec cette sortie où je fus le boulet du jour (j’avais aussi oublié les bretelles de mon pantalon et recharger l’appareil photo) ! Le lendemain, la sortie au tuc de Montañero depuis l’entrée N du tuc de Vielha fut bien puis fluide.
Appareil photo oublié… Pas de photos pour cette sortie.