Tryptique intéressant sublimé par le pic de Bastan, beau sommet élancé à cheval entre les bassins de Bastan et d’Aygues-Cluses. Retour prévu dans le coin au coeur de l’été pour voir tous ces lacs déneigés.
Date : 15/05/2019
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 21 km
Dénivelé positif : 1500 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 2h30 pour le Bastan d’Aulon puis 4h au total pour le Bastan
Temps de descente : 2h
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : crête S du Bastan d’Aulon en II max. et demandant un peu de flair. Dernier ressaut du pic de Bastan délicat si enneigé.
Accès : parking d’Artigusse (route fermée l’hiver, voir inforoute65)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Une journée libre en semaine, c’est l’occasion d’aller visiter des coins habituellement très fréquentés qui deviennent soudainement bien plus tranquilles. Départ d’Artigusse, dont l’horodateur n’est pas encore en service, pour une montée rapide au lac de l’Oule (1819 m) par le large chemin. Je longe le lac par la droite pour rejoindre le GR10 à côté duquel un randonneur a campé cette nuit. Au milieu d’ennivrantes odeurs de pins, le GR10 monte tranquillement en passant à côté de cabane de Bastan. Tandis qu’il bifurque ensuite en direction du col de Portet, je le quitte pour les lacs de Bastan : d’abord le lac Inférieur (2158 m) qui est degelé et où je rencontre les premiers névés puis les lacs du Milieu (2222 m) encore bien blancs et pourtant assez proches. Peu avant le refuge de Bastan que je prévois de visiter au retour, je pars vers le NE et atteins facilement le col de Bastan (2480 m) partiellement déneigé.
La crête S du pic de Bastan d’Aulon est plus difficile : c’est raide et il faut sortir les mains par intermittence (II voire III) selon le cheminement choisi. Quelques cairns assez fiables peuvent aider à se diriger mais ils sont trop peu nombreux pour s’y fier totalement : une bonne lecture du terrain est donc utile. Mon letimotiv dans ces cas là : si c’est trop difficile, c’est que je ne suis pas au bon endroit ! Finalement, on est rarement sur le fil mais plutôt de part et d’autre. La désescalade de la brèche bien visible depuis les lacs de Bastan est facile même si l’on se demande jusqu’au dernier moment si ça va descendre quelque part. La crête N est plus facile mais entravée d’une multitude de petites brèches qui ralentissent la progression. Selon l’enneigement, il vaut mieux descendre un peu pour ensuite traverser à flanc plutôt que de s’obstiner à suivre le fil.
Passage rapide par le Portarras, déjà connu, puis descente entièrement sèche jusqu’au col de Bastanet (2509 m). Montée sans problème en direction du pic de Bastan jusque sous le sommet où je dois mettre les crampons pour assurer le coup sur un passage enneigé après lequel je rejoins la vire d’été amenant facilement au sommet. Très beau panorama printanier. Descente par le même itinéraire : je rechausse les crampons pour le court passage puis je suis brièvement la crête avant de la quitter pour dévaler un couloir de fins éboulis jusqu’au fond du vallon où je retrouve le chemin. Le refuge de Bastan est magnifique et donne envie d’y passer une nuit. Peu après, je croise une bergère faisant une boucle de 4 jours pour se remettre en jambe. Retour au parking par le même itinéraire avant d’être bloqué 1 heure avant Saint-Lary à cause des travaux sur la route.