Itinéraire sauvage typique de la vallée d’Aure et sublimé par les cimes saupoudrées de neige : bons chemins, crampons, crêtes, hors-sentier, vieilles sentes et même un retour par la route heureusement raccourci par une voiture qui passait par là …
Date : 29/12/2018
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 20 km
Dénivelé positif : 2100 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 6h30 pour le pic de la Haille.
Temps de descente : 2h45
Conditions et commentaires : beau, quelques rafales.
Difficultés : pentes raides et hors-sentier, crête en rocher moyen et légèrement aérienne.
Accès : pont Tisné
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Les semaines passent, on se dit toujours que ça va être la dernière à pied et puis non, nous y voilà à nouveau ! Le froid est piquant au début mais le sentier raide permet de se réchauffer efficacement. Nous atteignons rapidement une cabane plutôt spartiate (1498 m) juste à la sortie des bois tandis la cime du pic d’Aret est frappée par les premiers rayons du soleil. Pour nous, il va falloir attendre un peu… Nous remontons le vallon évident qui doit être bien sympa à ski jusqu’à croiser le sentier horizontal filant vers le cap de Laubère (bifurcation annotée 2141 m sur la carte IGN). Quitter alors le sentier pour s’élever dans la pente herbeuse raide et monotone pour arriver sur la crête très légèrement au S du pic de Bassia Sailla. Nous arrivons à un collet ensoleillé mais un vent fort s’y engouffre. Heureusement, la suite facile jusqu’au pic de la Berdalade se déroule souvent versant Consaterre à l’abri du vent. D’ailleurs, le vent est absent au sommet et nous pouvons faire une pause tranquille au soleil. Beau panorama. Pour le deuxième week-end d’affilée, nous observons des montgolfières ; elles passent au-dessus de nous et s’en vont vers le sud.
Pour rejoindre rapidement les lacs de Consaterre, nous avançons brièvement sur la crête S avant que celle-ci devienne soudainement abrupte avant de descendre dans un vaste entonnoir herbeux majoritairement déneigé. Les touffes d’herbe et la terre sont durcies par le gel et incitent à la prudence. Après avoir slalomé sur le bas entre des plaques résiduelles de neige dure, nous arrivons au lac principal de Consaterre (2358 m) où un individu fait une pause. Nous remontons les douces pentes jusqu’au col marqué au pied du pic de Thou et chaussons les crampons par précaution pour la dernière partie ombragée. En restant au plus près de la crête, nous brassons beaucoup avec parfois quelques rochers pour répit. Heureusement, ce n’est pas très long et le cairn sommital est enfin là. Le Lustou est particulièrement imposant et élégant. Nous ne traînons pas au et continuons la crête vers le pic de la Haille. Nous enlevons vite les crampons car le terrain est de plus en plus en sec. La partie centrale est plus aérienne même si quelques portions plus découpées sont évitables versant S. Nous laissons les bâtons au collet 2675 m et faisons un aller-retour au pic de la Haille.
La journée n’est pas terminée puisque c’est désormais un long retour qui s’annonce. Au collet 2675 m, suivre la crête qui part vers le SO et pointe vers Frédançon. Le terrain est monotone mais le cadre est somptueux, suspendu au milieux de tous ces fiers sommets. Aux abords du cortail des Cauts, nous partons hors-sentier sur notre droite pour trouver un chemin qui traverse à flanc toute la vallée du Rioumajou. Nous le perdons brièvement avant de le retrouver, laisser la discrète bifurcation du vallon de Bisourte et poursuivre en direction d’une ancienne colonie au bord de la rivière. Le soleil est bien bas, l’obscurité s’est installée et le lieu est sinistre. De retour sur la route (1278 m), une voiture descend justement de Frédançon et accepte de me descendre pour récupérer la mienne et remonter chercher Nicolas et Lucille. Une belle et longue journée de montagne.