Isolé et loin de tout, le pic de Bourbonne a une position centrale qui en fait un belvédère de choix au milieu d’étangs confidentiels, de crêtes découpées et de hardis sommets. Allergiques au hors-sentier et à l’humidité, s’abstenir !
Date : 2020/06/14
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 22 km
Dénivelé positif : 2000 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 3h40
Temps de descente : 2h20
Conditions et commentaires : plutôt beau, se couvrant lentement.
Difficultés : hors-sentier parfois très raide.
Accès : le Bouychet
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Bon timing de départ puisque nous attaquons la montée avant les brebis qui attendent en bas au côté de bergers et/ou éleveurs. Au regard du chemin, il est clair que des troupeaux sont déjà en haut. Après le joli passage dans les gorges, la pente se fait plus douce jusqu’au pont de la Peyre (1492 m) où nous bifurquons vers la cabane d’Auruzan. Bien marqué, le chemin monte ensuite tranquillement jusqu’au col (1998 m) situé sur la crête du Taychou. Un chemin astucieux traverse ensuite à flanc jusqu’à l’étang de Gnioure et ses barraquements en travaux. Existe t-il un sentier montant directement depuis le Bouychet par le ruisseau de Gnioure ? Il faudra aller vérifier. Parvenus à l’extrémité de l’étang, nous continuons brièvement avant de monter hors-sentier vers l’E-NE en nous rapprochant progressivement du ruisseau de Lascours pour finir par le longer. Sur cette partie, je manque d’écraser une étrange créature qui se révèle être, après quelques recherches, un euprocte des Pyrénées.
L’étang de Landrène (ou de Lascours ou même du Cercle dans certains ouvrages) est un site d’une remarquable tranquilité. Seuls les vestiges récents d’un feu nous rappellent que nous ne sommes pas les seuls à monter ici. Par contre, pour le pic de Bourbonne qui se dresse devant nous, pas une trace, pas un cairn et une montée qui ne présage rien d’excitant. L’avantage, c’est que l’itinéraire est évident : une pente puis un couloir raide, aussi rébarbatif l’un que l’autre, déposant tout proche de la cime. Si vous êtes plusieurs, prudence aux chutes de pierres dans le couloir. Depuis l’extrémité sud de l’étang de Gnioure, à peine 2,5 km pour 800 m de dénivelé, ça calme ! Heureusement, la récompense est à la hauteur de l’effort fourni avec des cimes altières dont l’austérité est renforcée par les nuages qui s’amoncellent. Les étangs Blaou et de Peyregrand ne sont pas en reste non plus et quelque chose nous fait croire que la crête de la Soulane ne doit ni se faire les mains dans les poches, ni la corde au grenier.
Un long retour nous attend. Première partie : rejoindre le chemin au fond de la vallée de Peyregrand. Pour cela, partir vers le SE dans une pente raide de gispet (attention également aux chutes de pierres qui sont mêlées à l’herbe) jusqu’à un replat noté 2365 sur la carte IGN. Descendre ensuite vers le N sur une petite sente que nous avons ensuite perdue, puis viser les deux petits laquets (2026 m) au NE dans de raides pentes de gispets et rhododendrons. Pour prendre définitivement pied sur le chemin, c’est encore plus raide, même s’il existe plusieurs alternatives. Nous avons choisi des descendre à l’aplomb des deux laquets en zigzaguant entre quelques barres. Une bonne chose de faite ! Alors que quelques bancs de brume s’accrochent aux flancs qui nous surplombent, l’arrivée à l’étang de Peyregrand se fait dans une ambiance écossaise. Le soleil perce à nouveau pendant la descente jusqu’à la cabane de Brouquenat d’en Haut où nous nous frayons un chemin au milieu du troupeau. Un peu de monde ensuite pour le reste de la descente jusqu’au parking avant un petit rinçage dans le torrent puis une collation méritée.
Hello Clément,
Une bien belle balade, on sent au travers de tes photos le « mouvement » des bipèdes.
A l’été 2018, j’étais allé à ce pic en passant par les étangs des Redouneilles, puis la crête et tous les étangs des Llassiès. Un site superbe où l’on voit peu ou pas de monde.
L’étang du Cercle est au dessus de celui de Landrène. J’ai envie à partir de cet étang, de faire la crête du Rouch jusqu’à l’étang du Rouch et il y a 2 ans je n’avais pas fais attention : penses tu que c’est facilement faisable ? Sur la carte je ne vois pas de barre.
Hello,
J’avais lu le récit de ta bambée en regardant les itinéraires possibles. Quelle journée !
Je l’ai justement regardé cette crête. Au SO du pic de Bourbonne, la crête semble plus découpée (nommée crête de Bourbonne sur IGN). Ensuite, ça a l’air facile hormis peut-être autour de la pointe 2717 mais je pense que ça sera évitable.
En partant plein S depuis l’étang du Cercle, je ne sais pas ce que ça peut donner pour la rejoindre.
Voici une autre photo de la crête : https://photos.app.goo.gl/yhG3cuRK3UCgjzFDA
Elle complète celle qui est présente sur l’album de la sortie.
Bonsoir Clément, ce mardi 23 juin 2020, nous avons fait le Bourbonne sous une tempête de ciel bleu…en 12 h 15…avec les arrêts, repas et photographies. 6 h 15 pour parvenir au sommet. Aucune difficulté si ce n’est la longueur… Nous avons fait la descente par Lassiès comme l’a fait Philippe Queinnec. Nous sommes 2 montagnards avertis et nous sommes surpris par vos temps réalisés… Explications ? Vous courrez ? Autrement, votre site est une mine d’informations et une source d’inspiration… Au plaisir peut-être un jour de se rencontrer… Olivier.
Bonjour Olivier,
Merci beaucoup pour votre commentaire. Il a été rédigé deux fois, avec quelques différences, je n’en ai gardé qu’un.
Pour les temps indiqués, à la montée, voyant que ça se couvrait, nous avons couru 10 minutes le long de l’étang de Gnioure puis à la descente à partir de l’étang de Peyregrand avec quelques pauses. Une autre explication possible pour la descente : nous sommes descendus bien plus directement dans le vallon que sur l’itinéraire de P.Quéinnec. Sur les temps indiqués, j’inclus les pauses (photos, miam miam, glou glou, jumelles etc) mais je retranche les pauses au(x) sommet(s), les longues collations dans les refuges ou encore les baignades prolongées par exemple. De voiture à voiture, nous avons mis ici 6h20 (20 minutes environ au sommet).
Il est vrai que je considère ce petit site comme un carnet perso où chacun est libre de piocher des idées (pas toujours bonnes :)) plutôt que de véritables topos. Je devrais tout de même être peut-être plus explicite sur les temps lorsqu’on a accéléré le pas.
Merci encore pour votre commentaire, si vous avez des remarques sur d’autres sorties, n’hésitez pas à y publier un commentaire, ça fait vivre le site.
Au plaisir d’échanger et de se rencontrer,
Clément.
Cette photo du pic de Port, je l’avais prise exactement du même endroit. Toujours sympa de revoir le coin. Effectivement, c’est vers la pointe où il peut avoir problème. Si j’y vais , je ferai un ch’ti topo.
Olivier, moi je prends le temps de Clément et je multiplie par deux : si je ne dépasse pas ce nouveau temps, je suis totalement heureux ! Il y a même des courses où le facteur multiplicateur est bien plus élevé.
Une simple petite différence entre l’athlète et le randonneur moyen.
Salut Philippe,
Cette page devrait sans doute t’intéresser : Crête du Rouch
À bientôt