Le pic de Garlitz est l’une des grandes vigies de la vallée d’Aure à l’ouest de l’imposant pic d’Aret. Il surplombe la longue vallée du Moudang mais la voie la plus rapide d’accès part de la route du tunnel de Bielsa.
Date : 2021/08/13
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 12,5 km
Dénivelé positif : 1200 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 2h pour le Garlitz
Temps de descente : 1h15
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : ponctuellement mauvais rocher sur la crête.
Accès : route du tunnel de Bielsa (parking au niveau de la bergerie)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Le lac de Catchet est une balade familiale classique. Même si le chemin monte raidement tout du long, on l’atteint rapidement. Pour rejoindre le pic de Cuneille, je laisse le chemin qui monte sur la gauche à l’arrivée au lac et poursuis jusqu’au bout du replat après le lac. Quelques cairns montrent la voie pour remonter un court couloir rocheux. Une fois passé ce raidard, l’itinéraire part à l’opposé sur une sente cairnée pour rejoindre la crête NO du pic de Cuneille. Elle paraît un peu éloignée mais comme la pente est douce, la traversée passe bien. Quelques brebis m’accueillent sur la crête. Le pic de Cuneille est alors tout proche.
Prochaine étape, rejoindre le pic de Saoubète, non nommé sur la carte IGN. Il est facile à reconnaître, c’est la jolie pointe avant le pic de Garlitz. J’évite d’abord par la droite une portion rocheuse facile mais laborieuse puis c’est toujours aisé jusqu’au col. Le sommet s’atteint par une pente tracée d’éboulis. Sous le pic, de nombreux moutons lézardent allongés dans les éboulis. La descente au col suivant se déroule plutôt sur la droite car le fil est escarpé. Plusieurs possibilités, j’ai choisi une option délicate en restant très proche du fil mais c’est bien plus tranquille en faisant l’effort de descendre davantage. La montée au pic de Garlitz est un peu escarpé : d’abord quelques terrasses successives avant de buter sur un mur en II+ caché à droite. Alors que je m’apprête à le grimper, j’entends qu’une brebis fait dégringoler un bloc qui dévale bruyamment, m’avertissant qu’il faut se mettre à l’abri. Je me colle au mur raide et le caillou de la taille d’un micro-ondes me tombe juste devant avant de continuer sa course plus bas. Les brebis me narguent ensuite avec quelques bêlements. Il y a de quoi faire un rappel, bien que peu inspirant, pour descendre le court mur raide.
Belle vue au sommet du pic de Garlitz malgré la médiocre lumière. Comme l’année dernière, la haute vallée du Moudang m’inspire une certaine mélancolie tant elle paraît désertée. À plusieurs endroits, les ardoises brillent à cause du soleil qui les frappe et font scintiller les pentes. Sur l’antécime du sommet, une vingtaine de vautours attendaient tranquillement avant de soudainement décoller. Finalement, l’été s’écoule paisiblement en haut des sommets de la vallée d’Aure : les moutons errent sur ces éboulis et bêlent à longueur de journée, les vautours attendent patiemment que l’une d’entre elles trépasse et quelques randonneurs viennent troubler ce petit monde. En descendant du sommet, j’essaie de ne pas rendre service aux vautours en essayant de ne pas tomber à cause du mauvais rocher et surtout, en prenant garde à ne pas brusquer une brebis qui semble coincer dans une petite barre sous le sommet… La suite de la crête S jusqu’au pic de Pène Abeillère ne pose pas de problème. De ce dernier, le lac de Héchempy n’est pas visible, dommage !
Je continue sur la crête débonnaire du sommet avant de traverser le torrent plus bas (2250 m environ). Entre temps, j’informe le berger qu’une brebis est en mauvaise posture. Ensuite, comme nous l’avions fait l’année dernière, il est tentant de descendre tout droit. Cependant, la barre surplombant le torrent est difficilement franchissable. Il y a en fait un seul passage commode. N’ayant pas de repère, je préfère longer les pentes herbeuses pour rejoindre le sentier du port de Bielsa un peu plus haut (vague trace). Il ne reste plus qu’un kilomètre de route pour retrouver le parking. Au moment où j’arrive, une personne se fait vomir entre deux voitures, sympa.