Avec une trentaine de kilomètres et plus de 2000 mètres de dénivelé, l’accès au pic de Font Blanca est sauvage et demeure l’une des plus longues voies normales des Pyrénées.

Date: 26/08/2017
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 30 km
Dénivelé positif : 2300 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 4h30 pour le pic de Font Blanca.
Temps de descente : 3h30
Conditions et commentaires : beau et chaud.
Difficultés : petite escalade parfois aérienne entre Font Blanca et Arial (II+)
Accès : le Bouychet
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX

Après une arrivée matinale au parking du Bouychet, nous prenons la direction de l’étang de Gnioure. Pour cela, suivre le joli sentier qui monte dans les gorges et une fois parvenu au pont de la Peyre (1492 m), obliquer vers le NO sur un discret sentier qui passe plus haut après une cabane hexagonale de berger. Balisé en jaune, le chemin devient rapidement plus net et monte jusqu’à un col (1998 m) à l’extrémité O de la crête du Taychou. De l’autre côté, l’austère vallon de Gnioure se dévoile. Il est raide et encaissé : y a t-il au moins un chemin ? Nous suivons le chemin qui rejoint l’étang de Gnioure (1764 m) et ses anciens baraquements par une traversée descendante. Deux tentes y sont plantées. L’endroit n’est pas accueillant et nous entamons la looooooongue traversée de l’étang.

A l’extrémité de ce dernier, le barrage paraît désormais bien loin. Nous continuons à remonter le vallon jusqu’à l’altitude 2050 m où nous partons vers l’E (sur la gauche). Normalement il y a une sente mais nous l’avons probablement dépassé et montons en hors-sentier jusqu’à un vaste replat au pied de barres rocheuses. Nous devinons plus loin un pierrier qui nous paraît plus amical et où nous trouvons effectivement quelques cairns. La suite de la montée jusqu’à l’étang du Rouch (2549 m) est facile mais très raide. Loin de tout, l’étang est niché dans un petit cirque et dominé par les parois rougeâtres du pic de Font Blanca. Il semble y avoir du monde au sommet car nous entendons des voix ainsi que des aboiements : c’est bon signe, nous ne sommes donc plus très loin ! L’accès au sommet est évident puisque les possibilités ne sont pas nombreuses. Suivre les cairns qui remontent dans le pierrier instable jusqu’à rejoindre la crête O du pic de Font Blanca. Le sommet est alors tout proche et s’atteint facilement. La cime est ornée d’une sobre sculpture métallique indiquant le nom du sommet et son altitude. Je crois que c’est le cas c’est sur les sommets andorrans supérieurs à 2900 m d’altitude et c’est plutôt réussi ! A noter que l’accès depuis Ordino-Arcalis est court et n’a rien à voir avec l’itinéraire français.

La météo est parfaite et nous nous accordons une bonne pause. Nous décidons de rentrer en boucle par l’étang de Peyregrand. Pour cela, nous suivons la crête vers l’E : elle est assez chaotique (II max.) et parfois légèrement aérienne. Il faut passer au plus facile en quittant parfois le fil dans les raides pentes herbeuses andorranes. Après une dernière désescalade où nous croisons un couple peu rassuré par la crête qui les attend, nous arrivons à un petit col qui marque la fin des difficultés. Nous montons au pic d’Arial (2681 m) et poursuivons la crête frontière facile jusqu’au port de Siguer (2395 m). Un long chemin ramène à l’étang de Peyregrand (1898 m), assez fréquenté quand on compare avec le reste du massif. Il n’y a pas d’erreur dans la trace GPS, nous avons bel et bien traversé le bras central de l’étang à la nage … Suivre ensuite l’itinéraire classique jusqu’au parking.