Visite de ces deux sommets situés au milieu du royaume des lacs et sur la longue crête faisant office de trait d’union entre les massifs du Néouvielle et du pic de Midi de Bigorre.
Date : 26/05/2019
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 25,5 km
Dénivelé positif : 1550 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 3h30 pour le pic d’Aygues-Cluses
Temps de descente : 3h
Conditions et commentaires : assez beau au départ puis bouché en altitude avec de retrouver un temps agréable au retour.
Difficultés : aucune, les crêtes sont faciles et cairnées.
Accès : parking d’Artigusse (route fermée l’hiver, voir inforoute65)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Artigusse – Lac de l’Oule (1824 m) par la piste puis extrémité N du lac par la rive gauche. La météo prévue était assez incertaine avec du beau annoncé avec des pincettes au dessus de 2000 m d’altitude environ. Pour l’instant, le ciel bleu domine, on a de la chance. Au bout du lac, nous poursuivons vers le N sur un chemin détrempé et montant tout doucement dans la jolie forêt. La cime saupoudrée du pic de Bastan nous domine au dessus des sapins bien verts. A la sortie du bois, nous arrivons à l’abri métallique de Port Bielh (2105 m) au bord du laquet de Coste Oueillère.
C’est à partir d’ici que nous trouvons la neige qui ne nous quittera plus pour un long moment. Nous passons au lac de Gourguet (2229 m) et laissons l’itinéraire du col de Barèges pour essayer d’atteindre plus directement le pic de Gourguet. Nous traversons sous le sommet pour rejoindre sa crête SO facile puis la cime d’où des skieurs commencent à descendre. Une fois là-haut, nous remarquons qu’ils ont fait partir une plaque constituée de la récente couche de neige ; une plaque de taille modeste mais suffisante pour ensevelir une personne. Nous ne tardons pas au sommet puisque le ciel se bâche sérieusement en altitude. C’est dans une brume épaisse que nous arrivons au col de Barèges (2469 m) puis que nous poursuivons sur la crête facile et cairnée du pic d’Aygues-Cluses. Malheureusement, nous ne voyons pas grand chose mais la purée de pois qui nous entoure encore provoque une grande douceur assez étonnante. Nous brassons énormément dans la descente jusqu’à la Hourquette nère (2465 m) et je me vois contraint comme Julien plus tôt de sortir le pantalon pour éviter de me brûler les jambes. De la Hourquette, nous partons vers le lac de Port Bielh (2300 m environ), bien visible désormais.
Rejoindre le refuge de Bastan par les lacs de Bastanet d’où un randonneur arrive ou bien par la Hourquette de Caderolles ? C’est un dilemme qui sera résolu par un tirage au sort : direction la Hourquette (2495 m) dont la dernière pente nous impose un brassage en règle. Que dire alors de la remontée au col de Bastanet, où je suis passé quelques jours plus tôt, durant laquelle nous nous enfonçons parfois jusqu’aux hanches. Pour notre plus grand bonheur, la neige se fait plus portante de l’autre côté nous permettant de rejoindre le refuge de Bastan (2249 m) sans trop galérer. Le soleil nous accompagne ensuite pour rentrer au parking par l’itinéraire classique.