Itinéraire agréable et varié : de l’agitation du large chemin du lac de Suyen jusqu’au calme du pic de la Lie ou du vallon de Tramesaygues. Vues somptueuses, mais comment peut-il en être autrement face au Balaïtous et au Palas ?
Date : 2024/07/20
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 15 km
Dénivelé positif : 1500 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 3h45
Temps de descente : 1h30
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : pentes raides et petite escalade (II).
Accès : centrale de Migouélou (parking de la Maison du Parc)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Bon, c’est vrai qu’il y a un peu de monde sur le chemin du refuge de Larribet mais j’apprécie ce joyeux mélange qui monte et qui descend : touristes, randonneurs au long cours, grimpeurs… Depuis le refuge, un chemin monte vers le col de la Lie, mais j’opte pour un raccourci. Après la passerelle en bois du replat de la Claou, traverser le torrent pour remonter vers la toue de Larribet sur une sente herbeuse à peine marquée. L’abri est insolite et plutôt bien aménagé. Pour rejoindre le vallon de Batbielh, l’accès est visible depuis le bas : remonter un mélange de blocs et de rhododendrons jusqu’au couloir bien marqué d’où arrive le torrent. Je rejoins une trace bien cairnée qui monte efficacement jusqu’à un replat. Toujours avec quelques cairns, je remonte la combe encombrée de blocs jusqu’à un collet au-dessus du lac de Batbielh. Le col et le pic de la Lie apparaissent. Je longe le pierrier au-dessus du lac pour remonter un couloir herbeux très raide et délicat donnant accès à des pentes plus douces jusqu’à la brèche de la Lie (2556 m). Il est possible et plus sage d’éviter ce couloir en continuant vers le col de la Lie et en tournant à droite au pied de ce dernier.
Il y a d’abord un court mur (II) sur la droite. Quelques cairns montrent le cheminement évident jusqu’au passage clé : une vire / rampe caractéristique (II), assez exposée, formant une diagonale ascendante de la gauche vers la droite. Les difficultés sont ensuite terminées : il suffit de remonter la pente raide jusqu’au sommet élancé. Au retour, à l’approche de la rampe, une deuxième ligne de cairns va plus proche du fil au-dessus de cheminées d’aspect plus difficile. Je récupère mes bâtons à la brèche de la Lie et longe le versant NO jusqu’au pied du pic de Batboucou. Je sais qu’il est possible de suivre la crête ou bien de suivre une rampe bien visible qui monte au N du sommet. Tout d’abord, je m’en vais batifoler dans un couloir juste à gauche de la crête. J’espère y trouver une voie d’accès dans les gros blocs mais il n’y a aucune faiblesse raisonnable. Demi-tour pour remonter la rampe facile après laquelle j’arrive au sommet en même temps qu’un montagnard très sympa qui connaît bien les Hautes-Pyrénées.
Après une traversée à peu près horizontale vers les pics Cadier et du Courouaou, où j’utilise les quelques névés résiduels, je parviens au pied du couloir menant entre les deux sommets (cairns). Quelques brebis traînent en contrebas. La montée au Courouaou est facile. Pour le pic Cadier, après une première portion sans histoire, les blocs de granit s’imposent. Pour rejoindre le sommet, il faut contourner le fil par la droite par un passage très aérien. La personne rencontrée au pic de Batboucou m’a dit qu’elle avait évité ce passage par un pas athlétique mais moins exposée sur le fil. Les fesses dans le vide en plein milieu du passage, j’entends des voix : deux personnes sont en train de monter le couloir dans le versant E/NE : mais où peuvent-ils aller ? En passant au plus facile au milieu des blocs, je parviens au pic Cadier. Je trouve que ce sommet est le plus majesteux lorsqu’on arrive au lac du Tech par la route.
Pour la descente, j’ai envie de passer par le lac des Touest pour arriver plus directement au parking. Bien que la partie du vallon de Tramesaygues abritant les lacs soit agréable et herbeuse, je tire bien à droite sous le pic Cadier dans du terrain plus éprouvant pour passer proche des intrigantes piques d’Arriougrand. Depuis le pic de Palouma, il semblait y avoir des faiblesses dans le versant O du sommet principal. J’ai clairement la flemme de passer le petit col pour aller faire une tentative mais je peux au moins observer le versant E. Hormis un couloir herbeux qui monte entre les deux pointes, rien de particulier, c’est raide partout. Je finis par retrouver la conduite et le bâtiment de service où démarre le plongeon du chemin vers le lac des Touest. La descente, égayée par les superbes couleurs du lac visibles trop brièvement, m’a paru aussi longue que la première fois !