Magnifique week-end ensoleillé dans la vallée du Marcadau au milieu de beaux et fiers sommets. Le refuge Wallon est stratégiquement placé et offre une multitude de possibilités en ski de randonnée.

Date: 18 et 19/03/2017
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 15+23 km
Dénivelé positif : 2200 m
Temps de parcours Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : J1 : 6h15 – J2 : 7h
Conditions et commentaires : beau les 2 jours.
Difficultés : quelques pentes raides.
Accès : pont d’Espagne (parking payant, 8€ en 2024)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX

 

Jour 1

 

Après dix kilomètres dans la longue vallée de Marcadau, nous voici enfin arrivés au refuge Wallon (1865 m). Nous déposons quelques affaires puis décidons d’aller au Grand Pic de Péterneille, belle pointe frontalière isolée au sud. Nous nous dirigeons sur le pla de Loubosso avant de bifurquer vers l’est lorsque nous arrivons au niveau de la passerelle qui enjambe le ruisseau du port de Marcadau. La trace navigue entre les sapins passant de croupes en croupes. Nous prenons doucement de la hauteur jusqu’à ce que la végétation s’estompe. Puis, nous poursuivons vers l’E-SE sur une portion un peu plus raide avant d’arriver au pied du pic de l’Affron.

Le pic de l’Affron est le joli sommet que l’on peut apercevoir vers le sud au niveau du Pont d’Estalounqué quand on remonte la vallée de Marcadau. Même si une trace contourne le sommet par l’ouest, nous suivons le conseil du gardien et contournons le sommet par l’est (côté vallon d’Arratille). Après une traversée, nous arrivons au pied du pic de l’Affron. L’heure étant assez avancée et la fatigue se faisant sentir, nous montons au pic de l’Affron et décidons d »en arrêter là. Par sa position centrale, le sommet offre une vue panoramique privilégiée sur le massif de Marcadau.

Nous redescendons par le même itinéraire. Après plusieurs années sans ski et pour une première en ski de rando, Lucille se lance avec hésitation dans ses premiers virages. La descente face à la Grande Fache est belle et agréable. Après avoir retrouvé les pins, nous arrivons rapidement aux abords du refuge où il y a beaucoup de monde, notamment des espagnols ! Point de départ de nombreux itinéraires, le refuge Wallon est très bien placé : il permet d’accéder à plusieurs vallons taillés pour le ski. Même si le bâtiment est grand et plutôt vieillot, la convivialité et l’humour des gardiens garantissent un accueil chaleureux. Après un bon repas, nous rejoignons le grand dortoir pour une nuit hachée par les ronflements insupportables de notre voisin qui s’est endormi seulement 2 minutes après avoir éteint sa lampe …

 


 

 

Jour 2

 

Au petit déjeuner, deux chercheuses en sociologie nous interrogent par rapport à ce qui nous motive à aller en montagne et/ou en refuge afin de cadrer une future étude. Après cette discussion intéressante, nous laissons le refuge derrière nous pour monter vers les lacs d’Opale en suivant le gave de Cambalès. La montée est ouverte et progressive, un bonheur ! Après le troisième et dernier lac d’Opale que nous longeons par la droite, nous découvrons la crête de Cambalès qu’il faut franchir pour entrer dans le vallon d’Aragon. Même s’il y a une trace de conversions dans une pente raide, nous préférons mettre les crampons pour remonter une pente mixte facile jusqu’à la crête (2503 m).

Alors que des skieurs louvoient sur le grand plateau des lacs de Cambalès, nous basculons définitivement dans le vallon d’Aragon en direction du col d’Aragon (2808 m) atteint facilement et où la vue s’ouvre vers l’ouest. Même si certains skieurs poursuivent les conversions, nous laissons les skis au col pour monter à pied puis en crampons en suivant une bonne trace jusqu’au sommet. Avant l’antécime, quelques skieurs galèrent sur des passages raides ou obstrués par les rochers. Entre le Balaïtous, les pics d’Enfer, la Grande Fache et le Vignemale au loin, le panorama hivernal est exceptionnel !

Après être descendus au col par le même itinéraire, nous chaussons les skis pour une descente facile jusqu’à la crête de Cambalès. Cette dernière se descend par une pente assez raide que nous avions évitée à la montée en mettant les crampons. Nous basculons ensuite vers les lacs d’Opale. Au fil de la descente, la neige se fait de plus en plus lourde et seuls de grands virages permettent d’anticiper les mauvaises surprises.

Au refuge, nous reprenons quelques affaires puis entamons le long retour vers le pont d’Espagne en mettant les peaux dès le départ. Encore beaucoup de monde au pont d’Espagne !