Sommets secondaires à l’ombre des plus hautes cimes du massif, comme le pic de Bastampe tout proche, motifs parfaits pour découvrir les sites paisibles des lacs de Bastampe et de Litouèse.
Date : 2024/11/01
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 18 km
Dénivelé positif : 1800 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 3h10 jusqu’au pic de Litouèse.
Temps de descente : 1h50
Conditions et commentaires : beau côté français, secteurs frontaliers accrochés.
Difficultés : un peu de hors-sentier, raide brièvement.
Accès : Sia (petit parking rive gauche à côté du pont)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Pour gagner un peu de dénivelé, il aurait été adapté de partir d’Agnouède, point de départ classique pour le lac de Bastampe. Connaissant déjà ce départ, j’ai voulu en profiter pour fouler certains chemins noirs au-dessus du hameau de Sia, situé au bord de la route entre Luz-Saint-Sauveur et Gèdre. Je dépasse rapidement les tristes bâtisses le GR10 qui emprunte la piste partant vers le N. Après quelques centaines de mètres et une légère descente, une piste secondaire monte sur la gauche dans la forêt. La pente est raide et rébarbative durant 400 mètres de dénivelé jusqu’à croiser le chemin reliant Agnouède et Trimbareilles, hameau sur la route des granges de Bué. Après la traversée d’une entaille, le chemin filant vers Agnouède progresse en balcon dans la forêt habillée de ses jolies couleurs d’automne.
Sur la carte, j’ai repéré un chemin en pointillés noirs permettant de couper et démarrant à proximité de grands câbles électriques passant au-dessus de la forêt. En dépit d’un vieux cairn indiquant probablement la bifurcation, je ne trouve rien d’évident sauf quelques traces d’animaux. Après avoir essayé de suivre approximativement la direction à l’aide de la carte, je monte plus directement pour trouver l’itinéraire normal du lac de Bastampe. Il passe par la cabane d’Estarous et rejoint la conduite bien visible au-dessus. Il doit y avoir une bonne raison mais je ne comprends pas trop le tracé de la suite jusqu’au lac : d’abord dans la direction opposée sur la conduite puis une montée avant une traversée descendante pour arriver sous le déversoir du lac. La prochaine fois, j’essaierai de suivre la conduite jusqu’à l’aplomb du lac.
Une personne est en train de manger au bord du lac de Bastampe (2023 m) et son « célèbre » îlot. Je le contourne par la gauche puis constate qu’il aurait été plus judicieux de passer par la droite sur une sente plus nette. Après une partie confuse dans des rhododendrons et des gros blocs humides, je trouve quelques cairns qui m’amènent sur la crête séparant les deux lacs avec la belle vue sur le grand lac de Litouèse. Après vérification sur OpenStreetMap, il semblerait que l’itinéraire se trouve légèrement plus au S que mon tracé. Ensuite, la bonne idée du jour, est d’éviter la descente au lac de Litouèse par la traversée de quelques pentes raides de gispet sous la crête. Je rejoins ainsi la combe au N/NO du pic de Litouèse où résident quelques maigres traces de neige. Le sommet s’atteint facilement : belle vue du soum de Male au pic de Bastampe. Plus loin, les massifs du Néouvielle, de Troumouse et de Gavarnie sont accrochés.
La descente au collet suivant est facile, sauf une partie plus raide qu’il faut contourner par la droite (SO). La suite de la crête ne pose pas de problème et toutes les parties un peu escarpées s’évitent facilement. Dommage que les nuages débordent d’Espagne car malgré l’altitude modeste, on devine la richesse du panorama. Comme tout est humide, j’évite le dernier ressaut plus raide sous le soum de Caubarole par une vire facile sur la droite. Plus bas, le soum de Labadet (2177 m) paraît farouche. Je reviens sous le sommet par le même cheminement puis la jonction jusqu’à la cabane de Litouèse est facile, ça passe partout. D’en bas, je constate qu’il aurait été possible de suivre la crête N du soum de Caubarole pour basculer ensuite dans le vallon de Litouèse. Deux personnes mangent au bord du lac. Après une bonne pause à proximité de la cabane, je me lance dans la longue descente jusqu’à Sia : avec l’humidité et mes chaussures en fin de vie, je n’arrête pas de glisser.
Vers 1850 m, il ne faut pas se laisser tenter par le large sentier qui part sur la droite mais suivre la sente qui reste dans le creux de la combe. Discrète mais toujours bien marquée et cairnée, la sente pénètre dans la forêt avec un épais tapis de feuilles qui n’arrange pas mes glissades… Je coupe à nouveau le sentier reliant Agnouède à Trimbareilles où un panneau indique la direction de Sia, toujours sur une sente étroite plongeant jusqu’au hameau. Malgré les quelques lacets, ce rude chemin du lac de Litouèse ne m’a pas donné envie de le faire à la montée ! Les photos sont médiocres, avec un voile dans l’atmosphère et j’ai l’impression d’avoir eu le soleil de face toute la journée.