Petit sommet perdu au fond de la vallée d’Aspé et à l’ombre du soum de Male. Le couloir agrémente bien cette sortie sauvage qui offre une belle vue sur le cirque de Gavarnie.
Date : 2022/02/04
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 18 km
Dénivelé positif : 1300 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 3h15
Temps de descente : 1h
Conditions et commentaires : beau mais voilé.
Difficultés : couloir SE du pic de l’Oule : 150/200 m à 38°. Crête sommitale facile mais demandant de rester concentré sur le cramponnage.
Accès : route du pont de Saugué (plus ou moins haut selon l’enneigement)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Au-dessus du hameau de Saussa, je parviens à passer une première plaque de neige mais l’épingle suivante, totalement enneigée, sort victorieuse. Je stationne donc ici, vers 1350 m, pour partir skis sur le sac et chaussures sur les skis vers le pont de Saugué. Les lumière matinales sur le soum Blanc de Sécugnat sont somptueuses. J’avance plutôt bien à pied et décide de chausser le plus tard possible. Une fois bien avancé dans le vallon d’Aspé, lorsque les pentes sont trop délicates à traverser à cause de la neige dure, je troque donc les baskets pour les skis. Ce long passage le long du ruisseau demande que les pentes surplombantes soient purgées. Vers 1800 m, avant la cabane d’Aspé, je dérange quelques isards puis entame la remontée d’une pente assez raide où la neige cesse brusquement contrairement aux photos consultées et datant de quelques jours à peine. En effet, une partie s’est décrochée et le reste a fondu très rapidement. Au lieu de longer l’ensemble du versant pour retrouver la neige, je préfère mettre les skis sur le sac, poser le cerveau et remonter cette pente herbeuse raide sur 200 mètres de dénivelé environ. Je suis content d’arriver sur le replat au-dessus car ce n’était pas confortable avec les chaussures de ski.
À cet instant, je devine au NO le pic de l’Oule et son petit couloir. Le cirque du col de l’Oule est défendu par une dernière pente raide en neige dure. Je garde les couteaux pour chausser sur un replat confortable le long de la paroi rocheuse à l’entrée du couloir. Les deux premiers tiers du couloir sont en neige ferme mais régulière. Par contre, la fin est défoncée par quelques boulettes glacées, des traces dures d’anciens passages autour desquels la neige est molle voire pourrie. Au débouché du couloir, je pars vers le N en longeant la crête (très court passage exposé en neige pourrie) jusqu’au pic de l’Oule. Belle vue sublimée par le caractère sauvage et peu fréquenté du sommet.
Comme prévu, le début de la descente du couloir est laborieux puis ça déroule sans problème ensuite. Belle descente sans prétention. Parvenu à la « Bouche du Chaudron » (IGN), je file vers l’O pour trouver un enneigement continu me permettant de rejoindre le gave d’Aspé. Ensuite, il ne reste plus qu’à se laisser glisser, en poussant parfois, jusqu’au pont de Saugué avec le sentiment du devoir accompli.