Longue errance jusqu’au pic de Madamète dans ces vallons tellement proprets qu’ils semblent avoir été aménagés pour les nombreux randonneurs. En partant tôt, on parvient à éviter la foule aussi bien au parking que sur l’itinéraire.
Date : 17/02/2019
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 18 km
Dénivelé positif : 1300 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 3h45
Temps de descente : 1h30
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : le « mur » dets Coubous avec 30° au départ.
Accès : parking de Tournaboup / Route de Super-Barèges (possibilité de monter sur la route si déneigée)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Arrivée assez tôt au parking de Tournaboup, le personnel en charge de placer les voitures s’active déjà car l’affluence risque d’être énorme aujourd’hui. Nous nous échappons rapidement dans le vallon avant la cohue. A la bifurcation des vallon dets Coubous et d’Aygues-Cluses, les jambes répondent bien pour tout le monde après la sortie de la veille. Nous partons donc sur la grande boucle du pic de Madamète. Nous remontons tranquillement ce vallon long, mais idyllique, jusqu’à sortir de la zone plus dense de pins où le paysage se dévoile davantage. Sans aller jusqu’à la cabane d’Aygues-Cluses assez excentrée, nous suivons une vieille trace passant par quelques croupes jusqu’au lac de Madamète où le pic homonyme apparaît plus loin. Nous atteignons tranquillement le col de Madamète (2508 m).
Nous montons à ski sur la crête E jusqu’à une zone rocheuse où la pente s’accentue légèrement. Je préfère enlever les skis et mettre les crampons qui nous serviront également pour descendre la pente N soufflée du sommet. Nous atteignons la cime en 5 minutes en même temps que 2 skieurs plus rapides mais qui avaient bifurqué dans le vallon d’Aygues-Cluses pour un autre itinéraire de montée. Difficile de détacher les yeux du couple Néouvielle – Ramougn, absolument omniprésent. La chaotique crête E et la pointe du Ramougn ont des allures d’épine dorsale de dinosaure, comme un fossile démesuré du Crétacé. Nous descendons la petite face N à pied jusqu’à un col sans nom bien marqué suivi d’une pause pique-nique bien méritée.
La descente jusqu’au lac dets Coubous (2064 m) est facile : quelques virages et beaucoup de traversées dans un paysage fantastique. Avec un temps dégagé permettant de visualiser facilement l’itinéraire, nous n’avons pas eu à pousser une seule fois pour l’atteindre. Le pic d’Astazou domine fièrement le lac dets Coubous. Son grand couloir a été tracé et deux skieurs s’apprêtent à le descendre. Pour des débutants, le mur dets Coubous est raide au départ (30° au moins) puis d’adoucit ensuite. La neige y est irrégulière : de dure et trafolée en passant par croûtée. La fin de la descente consiste en une grande traversée rive droite. Il faut savourer ces derniers instants de tranquillité avant de retrouver le monde au parking. Encore une belle journée bien remplie. On est si bien là-haut !