Découverte du secteur du lac Bleu, très joli une fois qu’on a pris un peu hauteur, puis visite solitaire de la crête entre Pic de Merlheu et Pène Blanque entre les autoroutes du pic du Midi et du lac Bleu. Une belle journée automnale avec le brame du cerf en prime.
Date : 05/10/2019
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 23,5 km
Dénivelé positif : 2000 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 2h15 pour le pic Merlheu puis 1h15 de crête jusqu’à Pène Blanque
Temps de descente : 2h
Conditions et commentaires : beau avec mer de nuages vers 1600 m.
Difficultés : hors-sentier après le lac Vert puis crête demandant de l’attention.
Accès : le Chiroulet
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Montée au lac Bleu par le bon chemin du Chiroulet. La mer de nuages bien présente dans la vallée de Bagnères-de-Bigorre semble se morceler à l’approche des sommets. J’éteins la frontale à la sortie de la forêt (1270 m environ) et poursuis la montée accompagné du brame de 4 ou 5 cerfs. D’ailleurs, j’en aperçois un lorsque j’ai pris un peu de hauteur. Lorsque je décide de prendre la première photo de la journée en regardant le Montaigu s’illuminer au-dessus de la mer de nuages, je me rends compte que j’ai oublié de mettre la batterie dans l’appareil… Tant pis, il aura le droit lui aussi à sa balade. Je rencontre un pêcheur venu profiter du dernier week-end d’ouverture avec qui je termine la montée jusqu’au lac (1928 m) pour profiter des premiers rayons du soleil. Le chemin du col d’Aoube surplombe le lac, permettant de le voir dans son intégralité. La surface est calme et reflète partiellement la Pène det Pourri au S. En tout cas, il porte bien son nom !
Je continue sur le bon chemin jusqu’aux abords (2100 m environ) du lac Vert où je quitte le sentier pour partir vers le N dans une petite combe herbeuse. Au lieu de rester au centre pour rejoindre rapidement la crête, je reste à droite dans des pentes de plus en plus raides qui m’amènent tout proche du sommet. Je doute avoir gagné du temps mais j’ai enfin pris pied sur cette crête O pour rejoindre très facilement le pic de Merlheu (2636 m). En raison de sa position avancée, magnifique panorama des Pyrénées-Atlantiques jusqu’au Couserans et même au-delà. Au N, le lac de Peyralade est encore à l’ombre et quelques coups de feu des chasseurs viennent troubler cette quiétude. Le pic Crémat ne paraît pas si loin. La crête en elle-même n’est pas toujours facile mais le versant S reste assez accueillant bien qu’en terrain très délité par endroit. Après un passage à l’Esquio d’Asou (2600 m) nécessitant de poser à peine les mains, je descends au pied du pic Crémat où je contourne un ressaut pour une raide remontée vers le sommet (2630 m). Panorama similaire à son voisin.
D’ici, la crête jusqu’à la Pène Blanque semble plus sévère alors qu’un passage seulement nécessite de poser vraiment les mains. Le début de la descente sous le pic Crémat est inconfortable en raison de dalles assez lisses conjuguées à l’état déplorable de mes semelles. Le terrain s’assagit ensuite jusqu’au point le plus bas. Au premier tiers de la remontée, il y a un court ressaut en II puis la crête est facile jusqu’à la pointe occidentale de la Pène Blanque. Un randonneur est en train d’en descendre. De mon côté, je laisse toutes mes affaires pour faire l’aller-retour au sommet principal : d’abord une désescalade dans une brèche puis un passage aérien qu’il faudra passer aussi au retour évidemment. Ca n’apporte pas grand chose sauf une vue plus dégagée sur le pic du Midi. De retour, je trouve une position confortable entre les rochers et m’étend de tout mon long face au panorama pour déguster mon sandwich. Que ces journées d’automne sont belles en montagne : je ne saurais l’expliquer mais quelque chose de différent flotte dans l’air.
Descente hors-sentier au col d’Oncet (2544 m) puis aller-retour rapide au pic d’Oncet après lequel je discute avec le sympathique randonneur aperçu lors de sa descente. Pour rentrer, il faut rejoindre le col d’Aoube à l’O : pour cela, je descends la pente pierreuse du col d’Oncet et repère une sente qui longe à flanc, évitant ainsi de descendre en bas du vallon. Le col d’Aoube (2369 m) est alors tout proche et je bascule de l’autre côté sur l’excellent sentier du lac Bleu où il y a foule. Que dire alors de la suite de la descente : du niveau du refuge de Vénasque !
En raison de l’oubli de la batterie, toutes les photos ci-dessous ont donc été prises avec mon téléphone.