Le pic de Sernaille est un sommet frontalier oublié, situé à côté du pic des Trois Comtes et à mi-chemin entre le pic de Barlonguère et le Mont Valier, tous plus intéressants. Un sommet éclipsé et oublié ? Ça méritait bien une visite !
Date : 2021/07/03
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 20 km
Dénivelé positif : 1900 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 2h30
Temps de descente : 3h30
Conditions et commentaires : d’abord dégagé côté espagnol et nuageux côté français puis brouillard.
Difficultés : pentes (très) raides sur la crête Sernaille > Clauère.
Accès : pla de la Lau
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Cette journée, c’est d’abordu un pari météo puisque les prévisions ne sont pas optimistes. Nous partons sous les nuages pour emprunter le sentier de Peyralade et suivre l’itinéraire classique du port de Barlonguère. Peu avant la bifurcation vers la cabane de Trinque, les nuages montent à une vitesse folle et nous engloutissent. Heureusement, le soleil refait son apparition près du port de Barlonguère (2403 m). La cime du Mont Valier émerge des nuages mais l’étang Long n’est pas visible. Du col, nous partons à flanc sur une sente bien marquée jusqu’à un étang caché d’une jolie couleur émeraude. Sur un terrain un peu délité, nous rejoignons le col frontalier bien marqué. Contrairement à ce que je croyais initialement, le pic de Sernaille n’est pas le premier sommet après le col, c’est le suivant, bien visible et plus découpé.
Les nuages sont présents versant français mais ne passent pas la frontière. Les Cuns d’Aula sont magnifiques et forment une jolie barrière. C’est donc dégagé côté espagnol et ça donne bien envie d’y faire un tour ! La crête n’est pas difficile d’autant plus que le versant espagnol permet d’éviter toutes les difficultés dans des pentes souvent très raides. Entre temps, les nuages ont définitivement gagné la partie. Nous passons à un col (2501 m) pour remonter longuement vers un sommet anonyme où la crête vire au nord. Nous commençons par la suivre sans ambiguïté. Néanmoins, en restant à flanc côté espagnol, nous prenons une mauvaise ramification. Quelques dizaines de mètres plus bas (délicat), je vois sur notre gauche la crête frontière qui plonge vers le col où nous entendons des voix. En fait, nous avons plongé côté espagnol. Ce serait suicidaire de traverser les pentes qui nous en séparent et nous rebroussons donc chemin. Nous sommes toujours dans le brouillard épais. Le fil de la crête semble trop compliqué. Versant français, nous descendons donc des pentes très raides et humides qui s’adoucissent ensuite peu avant le col de la Pale de la Clauère (2521 m). Enfin !
Quelques névés sont les bienvenus dans la descente vers l’étang Long. La suite du sentier est humide et glissante. Plus je la parcours, moins j’apprécie la voie normale des Estagnous où la cabane des Caussis est actuellement en travaux. Heureusement, le chemin s’améliore sous la cascade de Nérech.
Quelques photos prises avec le téléphone :
Sans aller totalement au pic, j’avais traîné dans le coin. Un bivouac aussi à l’étang de Renadge d’en bas.
Comme toi, je n’aime pas le chemin de la normale des Estagnous. Tu connais bien l’alternative par Tremul mais chut.
Je suis toujours amusé par ces coins si isolés à côté de secteurs et chemins si fréquentés. Heureusement qu’il en reste d’ailleurs.