De la station de Guzet, la dent de Mède a fière allure et intrigue. Après un but l’année dernière, nouvelle tentative en l’incluant à la visite de l’ensemble des sommets autour de l’étang d’Aubé. Une boucle typiquement ariégeoise !
Date: 18/07/2015
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 11 km
Dénivelé positif : 1800 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 1h pour le pic de Séron, puis 2h15 pour la dent de Mède, et 1h30 pour le pic de Mont Rouge.
Temps de descente : 1h15
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : petite escalade (II et III) et pentes (très) raides
Accès : cirque de Gérac (piste, état correct)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Le Pic de Séron domine le parking de Gérac. Au lieu de faire le tour et suivre l’itinéraire de l’étang d’Aubé, nous empruntons une sente cairnée menant directement et rapidement au sommet. De là, nous suivons la crête faite de gros blocs jusqu’au Pic du Laquet. Nous redescendons ensuite jusqu’au col au pied de la dent de Mède : de nombreux pas de II et III en désescalade.
Nous suivons le topo de Philippe Quéinnec qui indique qu’il est possible de contourner la dent en la longeant du côté de l’étang. Nous descendons du col (II-III), avant de longer des pentes très raides au début qui s’adoucissent progressivement en se rapprochant du collet de l’autre côté. Nous n’attaquons pas la crête directement sur le fil car le premier ressaut nous semble trop compliqué, il y avait d’ailleurs une cordelette pour la descente pour un rappel de 5 ou 6 mètres. Nous contournons ce passage par une vire herbeuse courte mais scabreuse passée quasiment à 4 pattes. Puis, nous montons dans pentes très raides de pur mixte ariégeois jusqu’au sommet : gispet, terre, rocher, rhodo …
Au sommet, découverte d’un vieux relais puis d’un relais plus récent ainsi qu’un piton sur un rocher côté vallon d’Ars. Y aurait-il une voie d’escalade ? (Après recherches, il s’avère que oui, elle s’appellerait Le Grand Bleu. L’enquête se poursuit …)
Pour la descente, nous restons davantage sur le fil rocheux avant de rejoindre à nouveau la vire herbeuse puis le collet en usant de toute notre dextérité.
Dernière étape de la journée : rejoindre le Pic de Mont Rouge. La crête est marquée par :
– Au premier tiers environ, un mur évitable à flanc
– Au deuxième tiers, une portion de 300 mètres très hérissée qu’on avait remarqué de loin. Certains gendarmes passent bien, sinon il faut passer à flanc au flair.
Globalement, de nombreux pas de II et III : rocher, lichen et rhodo évidemment !
Au Pic de Mont-Rouge, nous distinguons tout juste le massif de la Maladeta quasiment éclipsé par le voile orageux qui se renforce. Pour descendre, nous prenons pleine pente faisant plus ou moins face à l’étang. C’est raide et c’est du gispet. Une fois en bas, nous ne rejoignons pas l’étang et retrouvons facilement le chemin menant au parking.
Conclusion : agrémenté du Pic de Séron, du Pic du Laquet et du Pic de Mont-Rouge par les crêtes (ou au plus près), cet itinéraire sauvage constitue un beau tour de l’étang d’Aubé. Il faut être à l’aise dans les pentes raides de gispet, le mixte ariégeois, la désescalade en II et III sur tous les terrains et conscient qu’on va rencontrer pas mal de passages exposés et/ou délicats après le Pic du Laquet.