Le ratio kilomètres / dénivelé ne ment pas : que ce soit à la montée ou à la descente, la boucle du pic de Sesques est rude et directe mais le lac d’Isabe et le panorama depuis le sommet valent à coup sûr le déplacement.
Date : 2023/06/12
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 16 km
Dénivelé positif : 1800 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 2h15
Temps de descente : 1h40
Conditions et commentaires : voilé.
Difficultés : hors-sentier sous le col de Sesques.
Accès : route du Bitet
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Bis repetita, des orages sont prévus dès le milieu de matinée ! C’est de plus en plus tôt ! Je démarre donc vers 6h des gorges de Bitet après une bonne nuit confortable dans la voiture (aménagée). J’emprunte la piste rive gauche que le sentier finit par rejoindre. L’itinéraire du lac d’Isabe est ensuite indiqué et balisé en jaune. Que ce soit dans la forêt ou à découvert dans un mélange de rhododendrons, gispet et rochers, il n’y a quasiment aucun lacet. Ces 1000 mètres de dénivelé pour le lac d’Isabe sont exigeants et peu passionnants. Même si le lac est magnifique, cette randonnée n’est pas à classer parmi les familiales. Le lac est joliment encaissé dans un cirque rocheux où s’écoulent plusieurs cascades. L’antenne du pic de Sesques est lointaine mais bien identifiable sauf lorsque quelques nuages, heureusement temporaires, viennent coiffer le sommet.
Une sente bien marquée et cairnée s’élève sur la gauche du lac avant de traverser facilement pour rejoindre un cirque encore partiellement enneigé. Des pentes assez douces mènent ensuite à un col à droite du sommet et sont appréciables après cette rude ascension jusqu’au lac. Après un court passage raide, la crête ondule à peine jusqu’au sommet du pic de Sesques, aussi appelé l’Escarpu. Vers le S/SE, quelques rayons de soleil viennent éclaircir cette ambiance austère, particulièrement présente en direction du cirque de Lescun. Je n’ai pas vraiment traîné en raison des prévisions météo, d’autant plus que le profil de la montée ne permet pas d’avoir une vision lointaine et donc du mauvais temps en approche. Chaque petit nuage dépassant d’une crête était plutôt source de pessimisme. Finalement, j’ai encore de quoi voir venir et prendre une bonne pause au sommet et ses quelques installations : antenne, construction métallique… J’ai particulièrement apprécié la vue vers le Visaurin et ses environs multicolores. En plus, du pic du Midi d’Ossau qui dépasse fièrement, cette zone intermédiaire constituée du Capéran de Sesques, des Sérous, du pic Gaziès ou encore du pic d’Aule semble particulièrement sévère.
Quelques névés rendent la descente expéditive jusqu’au col de Sesques (2396 m). L’aller-retour au soum de Mondaut permet de mieux comprendre le secteur intermédiaire jusqu’au pic du Midi d’Ossau. Le sommet s’atteint par une crête facile. De retour au col de Sesques, c’est parti pour une descente qui ne fait pas dans la dentelle. La description est simple : rester à proximité du ruisseau jusqu’au fond du vallon. Il semblerait qu’une sente évite par un grand détour à droite la portion plus encaissée du bas. À la fin replat se trouve une cabane à l’architecture étrange. Elle annonce l’entrée dans la forêt. Au bout d’une vaste clairière, passer à proximité de la cabane d’Artigue de Sesques (1413 m) avant que le sentier ne plonge sans faiblir jusqu’à la piste à proximité du parking.