Avec des accès un peu raides mais jamais difficiles, ces trois sommets offrent des perspectives inoubliables sur les crêtes, murailles et abîmes de ce sommet mythique qu’est le Balaïtous.
Date : 2021/10/08
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 23 km
Dénivelé positif : 1900 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 2h30 jusqu’au Cristayets puis 2h supplémentaire jusqu’au Gavizo-Cristail
Temps de descente : 1h45
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : quelques pentes raides autour des sommets.
Accès : centrale de Migouélou (parking de la Maison du Parc)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Quatre degrés et des odeurs de cheminée lorsque nous traversons les villages en voiture, j’ai l’impression d’aller faire du ski de rando ! Départ frisquet vers le lac de Suyen. Ensuite, ce n’est pas une légende : la vallée d’Arrens est longue avec des traversées et quelques lacets pour prendre de la hauteur. Un isard broute à quelques mètres, lève la tête et poursuit son repas en nous ignorant totalement. Lors de la montée, nous ne savons pas encore si nous partons pour le pic de la Peyre et les Peyregnets de Cambalès ou bien pour la sortie du jour. Finalement, rien de mieux qu’un tirage au sort au niveau de la timide bifurcation vers la toue de Castérie (2095 m) pour nous aider à choisir. Ce sera donc les sommets satellites du Balaïtous.
Nous changeons brutalement de relief : alors que le chemin était doux et bien tracé, après avoir traversée le torrent, la montée ne fait vraiment pas dans le détail. Quelques cairns ici et là sont utiles pour garder le cap même si le pic des Cristayets est bien visible presque 700 mètres au-dessus. Le vallon est très sauvage et c’est sans surprise que nous y croisons quelques isards. Sans rejoindre la brèche de las Néous (2595 m), nous montons vers le sommet. Une vague trace reste en contrebas de la crête et coupe parfois quelques pentes raides. Au sommet, nous sommes frappés par la muraille de Costérillou et la crête du Diable à gauche du pic Soulano. Le cirque de las Néous est totalement désolé même si le bon ensoleillement le rend plus sympathique. Un nouveau projet s’ajoute à ma longue liste : suivre la longue crête du soum de Linsous au pic de l’Arcoèche. Le versant sud de la brèche de las Néous est plutôt amical tandis que le versant nord est un coupe-gorge vertical et aérien. Certains passent-ils par là ?
Après avoir traversé facilement dans les éboulis, nous remontons l’arête E du pic Soulano. Il y a pas mal de cairns, il faut poser parfois un peu les mains mais ce n’est jamais difficile. À l’approche du sommet, la progression reste facile mais l’atmosphère devient un peu plus aérienne, coincés entre la crête du Diable et celle de Costerillou. Au sommet, panorama extraordinaire. D’ici, les gendarmes de la crête du Diable ne sont pas bien visibles, la rendant moins impressionnante. Une ambiance déchiquetée qu’on retrouve dans peu d’endroits pyrénéens sauf à l’Aneto et dans certains coins des Encantats ? De retour sous le pic Soulano, une traversée pas si désagréable nous amène sous l’éperon E du Gavizo-Cristail. Nous le contournons puis traversons facilement le versant E pour rejoindre la voie normale bien cairnée du versant SE. Le terrain est rude et fait mal aux jambes. Cairn monumental au sommet. Vue toujours aussi magnifique vers le Balaïtous ainsi que sur l’ensemble du secteur de Respomuso en incluant le secteur frontalier. La tour de Costerillou est étonnante. J’avais prévu de faire la crête de Costerillou cette année, partie remise ! Quelle journée sublimée par une lumière cristalline et dépourvue de voile.
La descente est longue jusqu’au port de la Peyre-Saint-Martin (2295 m). De nombreux cairns partent un peu dans tous les sens. Sans doute influencé par la fatigue, je me suis dit que la montée au sommet depuis le col devait être déprimante. Je concède toutefois que tout est relatif car le cadre reste somptueux. Nous descendons dans la vallée d’Arrens qui est désormais inondée de soleil.