Aller-retour à ce sommet tricéphal oublié qui a fière allure depuis les lacs de la vallée du Lys notamment. Un peu fatigué pour la boucle, il aurait été possible de rentrer par les cols de Pinata et de Sacroux.
Date : 2020/05/28
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 20 km
Dénivelé positif : 1400 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 3h
Temps de descente : 1h45
Conditions et commentaires : sommets accrochés se dégageant lentement.
Difficultés : accès raide au sommet avec un terrain parfois à surveiller.
Accès : hospice de France (route fermée l’hiver, voir inforoute31)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Plus je m’approche de Luchon, plus les sommets sont chargés et la météo semble orageuse. Je suis tout proche de changer mes plans pour un objectif plus rapide comme le pic de Sajust mais m’engage finalement sur le (long) chemin de l’Impératrice jusqu’au cirque de la Glère. Plus je m’approche du port de la Glère, plus l’ambiance est fantomatique au milieu de ces nuages sombres agités par le vent. J’évite quelques névés dans la partie la plus raide et rejoins le col dans la fraîcheur. Alors que je me couvre, un sympathique couple d’espagnols vient en savoir davantage sur les conditions côté français et sur la possibilité d’apercevoir le grand tétras sur le chemin de l’Impératrice. Magnifique ambiance vers la Maladeta avec l’ibon de Gorgutes au premier plan. avec quelques trouées laissant apparaître les pentes enneigées.
Je poursuis mon périple sur une bonne sente qui finit par se perdre sous les névés. Où monte t-elle réellement ? Je poursuis jusqu’à la brèche au pied du pic d’Estauas défendue par une courte pente raide partiellement enneigée. N’ayant pas les crampons, je vise au maximum les parties rocheuses et m’enfonce de toute façon plus que nécessaire dans la neige humidifiée. Cette brèche permet de descendre vers le lac Célinda. Nous l’avions fait dans la pierraille en août dernier. Enneigé, ça donne bien plus envie ! Pour accéder au sommet, j’évite le premier ressaut rocheux puis trouve mon cheminement dans la pente raide et régulière en posant parfois les mains. Le caillou est à surveiller : ça bouge beaucoup. Entre temps, les nuages ont enfin décidé de se faire plus discret : le massif de la Maladeta est bien visible et le secteur du Sauvegarde est visible par intermittence. De l’autre côté, la partie Mail Pintrat – Mail Barrat est encore plutôt bien garni en neige.
Retour à la brèche avec prudence. J’oublie le retour en boucle par les cols de Pinata et de Sacroux et rentre par le même itinéraire en profitant cette fois au maximum des névés. Le chemin du port de la Glère est agréable et efficace. Sur le chemin de l’Impératrice, je retrouve les deux espagnols qui ont l’air d’adorer ce chemin. Je cours un peu durant le retour et retrouve l’Hospice de France dont le bâtiment principal est rayé de rubalises et se languit d’une réouverture normale.