De la vue sur le cirque de Gavarnie, à la brèche de Roland, en passant par les vastes plateaux versant espagnol ainsi que les parois d’Ordesa, cette boucle est superbe, d’autant plus que les sommets visités sont assez peu fréquentés.
Date : 2024/08/10
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 25 km
Dénivelé positif : 1800 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 3h pour le morrón de Tobacor
Temps de descente : 2h55
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : un peu de hors-sentier facile, éboulis de toutes les sortes.
Accès : col des Tentes (ouverte fin mai, voir inforoute65)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
En arrivant à Gavarnie, il se dégage un parfum d’histoire, quelque chose qu’on ne retrouve pas ailleurs, malgré les horodateurs, les boutiques, le nombre impressionnant de camping-cars etc… Dépose d’un autostoppeur au village puis départ matinal du col des Tentes pour éviter la foule. Arriver au col des Sarradets, c’est comme déboucher au port de Vénasque ou à la brèche de Tuquerouye : on sait ce qu’il nous attend mais l’émerveillement est toujours là. Seul un maigre névé facile défend la brèche de Roland (2804 m) après laquelle nous passons le pas des Isards pour aller facilement au collado de los Sarrios. Le pico Anónimo est tout proche et s’atteint sans histoire. Même s’il serait tentant de basculer à l’O du sommet pour aller au collado del Descargador, nous restons sage en retrouvant le chemin à l’E du sommet. Il passe à proximité des parois et de la grotte de Casteret en se dédoublant de temps à autre.
Avant de poursuivre, un rapide point toponymique. Je me fie ici à la nouvelle version de la carte IGN espagnole. Précédemment, le tozal d’a Plana était le pico del Descargador tandis que l’actuel pico del Descargador (sous la punta de Tobacor) était le pico de Millaris.
Au collado de Millaris (2494 m), le paysage change avec de grands plateaux, plus de rondeur et de pelouses. Puis, un chemin traverse horizontalement jusqu’au collado del Descargador (2455 m), face au Mont Perdu, encore bien à contrejour. La large crête monte tranquillement jusqu’au pico del Descargador, qui n’est finalement qu’une modeste bosse, où passent de nombreux isards. Une bonne sente se poursuit sur la crête jusqu’à la punta Tobacor avec une vue magnifique sur les 3000 de Gavarnie. Les Gabiétous sont cachés derrière le Taillon. Nous prenons une bonne pause au morrón de Tobacor, le sommet voisin, atteint par la courte crête facile. Sommet tranquille, donnant l’impression d’être loin de tout avec la brèche de Roland qui est bien petite vue d’ici. Nous devinons de part et d’autre les morsures du canyon d’Ordesa tandis que le versant S contraste avec la haute-montagne au N.
La prochaine étape est d’aller au tozal d’a Plana avec ses allures de grande soucoupe volante, notamment depuis la brèche. Pour cela, nous suivons facilement la crête NO jusqu’au plateau herbeux contrastant avec la verticalité du cirque de Cotatuero juste en dessous. Ce lieu est ressourçant de tranquilité. Non loin de la cabane fermée, nous croisons un randonneur que nous avions doublé au-dessus du refuge des Sarradets. Il n’a pas trouvé le début de la vire des fleurs ! La montée au sommet ne pose pas de probème : d’abord du gispet puis sur du terrain décomposé plus raide, nous rejoignons la crête légèrement à l’E du sommet, vaste dôme lunaire.
Après ce tour des crêtes très calme, le retour à la civilisation se fait au collado de Millaris. Pour varier et voir d’autres chemins, nous remontons à la brèche par le chemin qui part du plano de Millaris. Sur le bas, des cairns partent dans tous les sens puis le sentier principal se précise une fois la zone de lapiaz dépassée. La brèche réapparaît et les nombreux convois de randonneurs également. Nous descendons rapidement au refuge et même si j’adore m’y arrêter boire un coup, ce ne sera pas pour cette fois à cause du monde. C’est plus calme ensuite après la cascade mais décidément, quel secteur merveilleux.