Âpre randonnée pour aller visiter un modeste sommet à l’ombre des premiers 3000 de la crête de Bachimale qui attirent d’ailleurs la très grande majorité des visiteurs. Une rude montée, souvent encaissée et dénuée de lacs, qui conviendra aux amateurs de tranquillité.
Date : 2022/08/28
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 16 km
Dénivelé positif : 1800 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 3h
Temps de descente : 1h45
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : crête en rocher varié avec du II en continue à la fin.
Accès : pont du Prat
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
C’est dans l’ambiance toujours aussi particulière du pont du Prat que nous démarrons cette journée. Même si le mois d’août touche à sa fin, l’atmosphère reste pleinement estivale. Dans la jolie forêt, nous laissons l’itinéraire du refuge de la Soula pour celui du port de la Pez. Une fois à la cabane Jean Forgues, le vaste plateau et le port de la Pez se dévoilent (sic). La remontée du plateau, haut lieu du pastoralisme loudenviellois, est plus longue qu’elle n’y paraît. Des troupeaux de brebis sont présents sur les pentes sauvages de part et d’autre du plateau : sous le pic de la Hourque ainsi que sous les pics de Parraouis et d’Estos. Par contre, nous ne verrons pas un seul isard de la journée. Vers 1950, la pente se redresse soudainement (cairns) et c’est parti pour 500 mètres de dénivelé sans aucun répit jusqu’au port de la Pez (2451 m). Une fois dans le gispet, le chemin est parfaitement tracé mais peut (éventuellement) impressionner les personnes sujettes au vertige dans le dernier tiers. Le versant espagnol est tout aussi sauvage. Nous rencontrons un couple d’espagnols qui s’en va vers les pics du Port de la Pez. Sur la sente bien cairnée, nous les suivons un instant avant de partir vers le S pour traverser le ravin au milieu du vallon. L’objectif est de rejoindre la modeste éminence à l’O du sommet afin de suivre la crête jusqu’à ce dernier. Le secteur est véritablement écrasé par la longue crête et ses sommets importants entre les pics de Lustou et de Batoua où il reste quelques résidus de grêle des orages de la nuit.
La crête est légèrement découpée, demande un peu d’attention mais demeure assez facile car jamais trop étroite. Tandis que l’ensemble des lacs de Bachimale apparaissent, les rochers brillants du sommet également. Après être restés intégralement sur le fil, nous passons brièvement versant S pour remonter ensuite jusqu’au sommet avec du II en continue. Le rocher est plutôt bon mais demande de rester vigilant notamment sur les zones décomposées où, parfois, rien ne tient sous les pieds. Nous rejoignons une première pointe puis la deuxième toute proche. Il y a du monde sur quasi tous les sommets de la crête de Bachimale ! Pour le retour, nous descendons à la brèche suivante (2892 m) puis remontons quelques mètres pour descendre directement dans du terrain décomposé sous la crête. En prenant garde de ne pas nous envoyer des pierres, nous finissons par rejoindre une zone moins raide puis l’itinéraire des pics du Port de la Pez nous ramenant sans encombre au port de la Pez. Nous revenons au pont du Prat par le même itinéraire. J’adore la forêt où se trouve la bifurcation Pez / Soula et j’ai déjà hâte d’y revenir. Les autres projets au départ de la centrale sont notamment la crête du pic des Isclots au mail Mouillat ainsi qu’une longue boucle passant par la punta Ixabre dans le secteur des granges de Viados. À suivre !