Le collado de Musales semble être un passage fréquenté où les amateurs de sentiers roulants et bien tracés se délecteront de la montée par le versant sud. Dès lors qu’on s’en éloigne, les vautours remplacent les humains mais la vue reste aussi belle sur le secteur de Respomuso.
Date : 2020/08/22
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 20 km
Dénivelé positif : 1650 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 1h50 jusqu’au Musales + 2h jusqu’à la Forqueta
Temps de descente : 2h
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : hors-sentier (très) raide.
Accès : centrale de la Sarra (après Sallent de Gallego)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Le ronronnement de la centrale de la Sarra m’aura finalement autant bercé que celui de mon chat. Nous empruntons la piste au niveau du barrage. Rapidement, elle est coupée par un bon sentier toujours indiqué par des cairns. Au fur et à mesure que nous prenons de la hauteur, la sierra de la Partacua et le massif de la Collarada se distinguent drapées de chaudes couleurs matinales. Nous passons près d’une grande cabane à côté de laquelle trône un immense panneau blanc soutenu par une structure métallique que nous avions repéré la veille depuis la route principale ! Mais à quoi peut-il bien servir ? L’image est présente dans l’album photo ci-dessous, merci d’avance pour vos lumières ! Passée cette curiosité, nous dérangeons un troupeau de brebis puis les lacets s’enchaînent jusqu’à el Ibonciecho, parfait miroir. L’excellent sentier nous dépose ensuite au collado de Musales où le sommet homonyme est à quelques minutes de marche. D’ici, le pic de Sancha Collons ne fait pas vraiment rire !
De retour au col, nous laissons le fil de la crête pour la longer versant S dans un terrain raide typique de cette altitude : entre gispet et cailloux. Dès que nous le pouvons, nous rejoignons ensuite le fil de la crête, désormais assagi, pour rejoindre le premier sommet (2685 m). Bien qu’en mauvais rocher, la suite est facile jusqu’au sommet principal de Sancha Collons (2696 m) où un vautour décolle avec lourdeur quelques mètres devant nous. Belle vue sur le lac de Respomuso et le secteur Balaïtous / Frondellas. La dénomination de Sancha Collons est bien intrigante. Après une descente facile au paso de la Cubilleta (2611 m), la crête est défendue par un imposant ressaut qui ne laisse pas de place au doute : il faudra passer ailleurs. Nous descendons dans le raide versant S où nous croisons un couple en proie avec les éboulis puis continuons vers le SE jusqu’à une brèche bien marquée et facile, sous le point 2515 sur la carte IGN. Le secteur des pics d’Enfer détonne par sa carrure qui fait penser à la masse des Posets.
Le champ d’éboulis qui suit est déprimant. Pourtant, les brebis ont bien fait leur travail puis qu’il est finalement lacéré de traces qui nous déposent très facilement sous le paso de la Forqueta. C’est beaucoup moins drôle lorsque nous devons monter droit vers le col dans un terrain croulant. Attention aux chutes de pierres. Pour rejoindre le pico de la Forqueta, quelques cairns indiquent le raide versant S et ses banquettes caillouto-herbeuses que nous remontons avec concentration jusqu’au sommet. De retour au paso de la Forqueta, il aurait été logique de descendre tout droit pour retrouver le GR11 près du lac de Respomuso. Nous nous sommes embarqués dans une diagonale malcommode au milieu des barres rocheuses moyennant quelques hésitations et pas de désescalade en II/III pour retrouver le sentier au niveau du milieu du lac. Près du barrage, je profite de la carte postale de Respomuso : le lac et ses pyramides symétriques qui ressembleraient presque à des dessins enfantins. La descente jusqu’au parking est plutôt agréable mais doit paraître bien longuette lorsque le programme de la journée a été plus costaud.