Belle découverte de ce petit vallon de Salcorz dans une superbe atmosphère automnale. Les sommets frontaliers au fond de la vallée d’Aure procurent la sensation plaisante d’être loin de tout.
Date : 2024/09/05
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 15 km
Dénivelé positif : 1350 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 2h05 pour le pic de Marty Caberrou.
Temps de descente : 1h15
Conditions et commentaires : beau côté espagnol, nuageux côté français.
Difficultés : petite escalade pour le sommet oriental des picos del Cabo, quelques pentes raides le long de la crête de Bataillence.
Accès : paravalanche de Salcorz (parking en bord de route après le pont enjambant le torrent et juste avant le paravalanche)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
J’ai savouré cette sortie comme on se délecte d’une gourmandise sucrée : un pari météo réussi, la découverte d’un vallon discret avec un excellent chemin et de somptueuses lumières automnales. J’ai choisi cet itinéraire dans la liste des idées dans le secteur du tunnel de Bielsa, ravivé par une sortie récente de P.Quéinnec. Après quelques hésitations, il m’a semblé judicieux de renoncer au camino de las Pardas avec ces conditions humides. En tout cas, durant cette période de météo maussade, découvrir le soleil derrière le tunnel de Bielsa donne du baume au coeur. Il ne fait que quelques degrés au départ du paravalanche de Salcorz mais le sentier bien marqué et balisé donne de quoi se réchauffer rapidement au milieu des pins. Immanquable à l’entrée S du tunnel de Bielsa, la cascade de Pinarra fait un bruit de réacteur. Les vaches semblent être redescendues récemment (la veille ?) car il est retourné par endroit.
À la sortie de la forêt, après quelques lacets, je quitte le sentier au moment où celui-ci file définitivement vers le nord pour rallier l’ibon puis le puerto de Salcorz (port d’Héchempy sur la carte IGN française). Les pentes douces de la combe des ibones del Cabo se remontent tranquillement. Je choisis de rejoindre la crête au nord du sommet occidental qui s’atteint facilement. La descente à la brèche entre les deux picos del Cabo me demande un peu d’attention sur un rocher humide et glissant. Du sommet oriental, vue plongeante sur l’entrée du barranco de Trigoniero. Les nuages recouvrent la crête frontalière tandis que c’est plutôt dégagé vers le cirque de Barrosa, la vallée de Pineta ou encore vers le Cotiella.
Après une montée raide au sommet 2595, la crête rocheuse oscille facilement jusqu’au pic de Marty Caberrou ou pico de Salcorz et son énorme cairn sommital. En face, les ardoises du pic d’Arriouère brillent de mille feux et ça donne envie d’aller visiter le barranco de Trigoniero qui serait accessible facilement. La lumière est fabuleuse avec ces couleurs et ces jeux de nuages. Le pic de Garlitz se dévoile lentement pendant ma longue pause au sommet. La descente est facile jusqu’au port d’Héchempy avec un ressaut un peu plus raide à longer versant espagnol. Alors que j’avais prévu de rentrer par l’ibon de Salcorz, j’opte pour les prolongations en passant par le pic de Bataillence et le port de Bielsa. Pourtant, il donnait bien envie ce joli sentier ! Jusqu’au pic de Bataillence, la crête est facile avec quelques cairns et une trace qui longe versant S.
En réalité, je passe quelques dizaines de mètres sous le sommet. Peu après sur la crête, une pointe rocheuse semble difficile. Or, en s’approchant, une trace cairnée devient visible et longe facilement les pentes herbeuses raides. Menant au port Vieux, le vallon de Pinarra apparaît désormais dans son intégralité. Une bonne trace mène au port de Bielsa puis je suis le chemin balisé jusqu’au fond du vallon, face au pico de Barrosa et au pic de Port Vieux. Nous avions traversé le vallon de Pinarra pour aller au pico de Barrosa à ski depuis le versant français. Plus haut, il y a du monde un peu partout : sous le col et de part et d’autre sur les crêtes. Le bon chemin poursuit sa descente en passant à une cabane puis en restant proche du torrent, face aux parois de las Lienas. Il reste ensuite un kilomètre de route jusqu’au parking du paravalanche. Il est possible qu’il y ait un chemin dans les pins de la rive gauche, au moins sur la première partie.
Coin magnifique est assez tranquille (encore plus maintenant !)
Ces crêtes sont un itinéraire historique de la HRP, étape Barroude / Rioumajou dont je garde un souvenir exceptionnel alors que cela date de maintenant…. 42 ans !
Salut Marc,
C’est clair que la fréquentation a dû baisser ! Les isards et autres animaux vont se revoir 4 ans en arrière pendant le confinement !