Après une grosse journée la veille qui s’est terminée au coucher du soleil, nous voici repartis sur les sentiers du massif des Posets pour aller visiter les confidentiels pics d’Eriste. Au programme : beauté minérale et tranquillité.
Date: 13/08/2017
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 20 km
Dénivelé positif : 1700 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 4h45 pour le pic d’Eriste Sud.
Temps de descente : 3 h
Conditions et commentaires : beau avec léger voile sur le haut.
Difficultés : éboulis croulants et pentes raides
Accès : granges de Viados (piste correcte de 10 km)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Depuis les granges de Viados, prendre la direction du col d’Eriste. Le chemin est très agréable et monte tranquillement le long du barranco de la Ribereta faisant rapidement oublier la fatigue accumulée la veille. A l’altitude 2250 m environ, nous laissons le chemin du col d’Eriste pour monter vers le tout proche ibon de Millares (2347 m) dans lequel les murailles des pics d’Eriste N et Gran se reflètent. Au déversoir du lac, partir sur la croupe herbeuse vers le SE (quelques cairns) jusqu’à une légère dépression (2550 m) d’où il est possible de rejoindre le chemin du col d’Eriste. Quant à nous, nous visons le col de Millares au S, échancrure évidente entre le pico de Millares et le pic d’Eriste N. Les cairns indiquent l’itinéraire qui montent en ascendance sur une grande terrasse rocheuse composée majoritairement d’éboulis parfois croulants. Au col de Millares (2831 m), le sommet est à portée de main : remonter la raide pente de blocs puis passer flanc E pour remonter facilement au sommet. Il est aussi possible de passer par la crête (PD, assez aérienne). Le pic des Espadas est impressionnant en raison de sa structure complexe, ses détails et ses nuances de couleurs : une vraie cathédrale !
Sous les pics d’Eriste Gran et Sur, s’étend un océan de cailloux décourageant. Pourtant, les quelques montagnards que nous apercevons ne paraissent pas si petits que ça et semblent progresser assez rapidement. Cette observation nous permet d’évaluer plus facilement les distances et nous convainc d’aller visiter ses deux voisins. Pour cela, descendre côté E le long du contrefort E en posant les mains. Repérer une brèche marquée dans le contrefort E qui permet de basculer de l’autre côté et prendre pied sur l’étendu d’éboulis. Contrairement à mes craintes, nous remontons assez rapidement au paso de la Gralla (2997 m) à gauche du pico Eriste Gran. Puis, de terrasses en terrasses (cairns + flèches rouges) où il faut poser les mains, nous atteignons le sommet. De retour sous le sommet par le même itinéraire, viser la crête au S du pic d’Eriste Sur (cairns) et remonter facilement au sommet. En raison de leur proximité, les trois panoramas se ressemblent mais j’ai préféré celui du pic d’Eriste N en raison des Espadas à portée de main ainsi que de la vue plongeante sur l’ibon de Millares.
De retour sur les pentes d’éboulis, nous effectuons une longue traversée qui, plus raide sur la fin, nous permet de revenir au col de Millares. Nous suivons l’itinéraire de montée pour revenir à la dépression (2550 m environ). Nous hésitons à basculer sur la descente du col d’Eriste mais optons finalement pour un retour par l’ibon de Millares. A la moitié de la descente, nous nous trompons et faisons un sportif détour hors-sentier non voulu. De retour au déversoir de l’étang, alors que nous n’avions croisé personne, nous retrouvons un peu plus de monde. La fin de la descente jusqu’aux granges de Viados est plaisante.
Note : les pics d’Eriste ont plusieurs appellations. Le pic d’Eriste Norte peut aussi se nommer pico Beraldi ou pico Bagüeñola N. On peut aussi retrouver pico Bagüeñola N pour le pic d’Eriste S.