Dans un large secteur au sud du lac d’Isaby s’étire un chaînon d’altitude assez modeste mais où les possibilités pour le ski de randonnée sont multiples. Pour une première incursion, direction le soum de Lascours et son vallon NO, taillé pour le ski.
Date : 2024/01/13
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 17 km
Dénivelé positif : 1200 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 2h45
Temps de descente : 1h30
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : aucune.
Accès : Hautacam (Hautacam ou col de Tramassel)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Malgré les nombreux échos au sujet des itinéraires depuis Hautacam, c’est donc une journée placée sous le signe de la découverte qui débute à proximité du col de Tramassel avec Pab et Seb. C’est l’effervescence au parking mais qui ne se ressent pas ensuite tant les groupes s’étalent et prennent chacun des directions différentes. La particularité des itinéraires passant par le lac d’Isaby est la longue traversée descendante nécessaire pour rejoindre le lac depuis le col de Moulata. Il y a 150 mètres de dénivelé environ qu’il faut évidemment remonter au retour. Nous optons pour garder les peaux. Depuis le col de Moulata, il est aussi possible de descendre droit vers le ruisseau d’Isaby (1380 m) pour remonter ensuite vers le lac homonyme (1591 m). Or, la neige croûtée des pentes ensoleillées nous en a dissuadé. Le passage du lac d’Isaby est un peu fastidieux en raison des nombreux petits ruisseaux à traverser de manière plus ou moins acrobatique voire en déchaussant parfois. Il vaut mieux passer bien au S du lac, où les différents bras sont comblés par la neige.
Les vallons de la Grande et Petite Estibère sont orientés plein N et ne voient quasiment pas le soleil. Avec les conditions récentes, c’est donc la promesse d’une neige froide confirmée dès les premières conversions de la journée à l’entrée de la Grande Estibère. Un premier ressaut suivi d’une autre partie plus soutenue nous dépose vers 2000 m sur un vaste replat marquant la bifurcation entre les itinéraires du soum de Lascours (vers le SE), celui du soum Arrouy (plein S, tout droit), ou encore celui de la brèche d’accès de la Petite Estibère (S puis E). Après avoir dépassé un abri sous roche joliment aménagé d’une structure triangulaire en bois, nous remontons le vallon NO par une trace douce et agréable. Dans la fraîcheur de ce frigo dominé par les falaises du mail de la Sède, nous salivons déjà de la descente à venir. Ici et là, les reliefs enneigés forment des dunes aux fines arêtes dont les courbes semblent avoir été tracées d’une main d’artiste. La dernière pente avant le collet est brièvement plus raide, et nous passons au soleil en même temps qu’un groupe d’espagnols.
Le vent, tantôt artiste donc, tantôt coquin, nous salue dans les dernières conversions avant de rejoindre la courte crête sommitale. Dès le départ, les quelques gerbes de neige arrachées des sommets nous avaient mis la puce à l’oreille. À l’abri des rafales, nous prenons une bonne pause face au large panorama. La vue est plaisante car elle alterne entre de beaux sommets très proches comme le mail de la Sède ou la pène Taillade et des massifs plus lointains comme Gavarnie. Un beau couloir vers les Aiguillettes vient s’ajouter à la longue liste des idées du secteur : soum Arrouy, pic de Léviste, Petite Estibère, soum de la Siarrousse, etc… Le début de la descente nous offre un gommage du visage en profondeur puis nous basculons dans le calme du vallon et sa neige de rêve jusqu’au replat de la Grande Estibère. Nous laissons de côté une remontée bonus vers le soum Arrouy ou la Petite Estibère pour revenir au lac d’Isaby par le même itinéraire sur une neige plus lourde à la fin. Certes, la remontée au col de Moulata est longuette mais bien tracée, après une belle descente, en discutant et en pensant aux prochaines sorties, ce n’est pas si désagréable. Ça donnait envie d’aller partout aujourd’hui donc vivement la prochaine !