De passage à Saint-Lary pour le week-end et avec seulement la matinée disponible, je décide d’aller visiter les sommets satellites du soum des Salettes et profiter des jolies lumières du petit matin.
Date : 2022/06/18
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 19 km
Dénivelé positif : 1600 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 1h30 jusqu’au soum des Salettes. 3h au total jusqu’au soum de la Hourquette
Temps de descente : 1h20
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : éboulis et pentes un peu raides pour le soum des Tours.
Accès : Piau-Engaly
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Depuis quelques week-ends, les fonds de vallées sont animés par les transhumances des troupeaux. À Piau-Engaly, les troupeaux de brebis occupent déjà les versants herbeux de la muraille du Campbieil que je n’ai pas l’habitude de voir déneigée. Avec un départ à 6h15 du parking, il me faut un peu de temps pour me réveiller. Les sommets du soum des Salettes et de Pène Blanque, premiers objectifs de la journée, ont l’avantage (ou pas) d’être visibles dès le parking. J’emprunte le chemin bien marqué du port de Campbieil que je délaisse ensuite pour couper directement dans les pentes herbeuses et atteindre le port de Campbieil (2596 m). Avant ce dernier, je passe non loin d’un troupeau et une centaine de brebis commencent à courir vers moi pour me suivre en bêlant à l’unisson avant que je parvienne à les faire s’arrêter. Contrairement aux apparences, la montée au soum des Salettes est bien tracée et cairnée. Ainsi, elle passe plutôt rapidement. Je connaissais le panorama hivernal depuis ce sommet mais c’est également un enchantement l’été. Malgré le voile de chaleur liée à la canicule en cours, les lumières chaudes soulignent les silhouettes des sommets comme celle du pic de Campbieil, particulièrement imposant, et quelques vautours planent déjà. L’aller-retour à Pène Blanque ne pose pas de problème sur un terrain fait d’ardoises tranchantes et cassantes.
De retour au soum des Salettes, je descends durant 150 à 200 mètres vers le port de Campbieil. Pour rejoindre le soum des Tours, je vise la banquette la plus haute qui passe sous la crête du soum des Tours.
Pour cela, je m’élève péniblement dans la pierraille pour traverser un premier névé facile puis un deuxième toujours facile mais un peu plus exposé au-dessus d’une petite barre. Si la pente pouvait paraître effrayante de loin, il n’en est rien, la banquette est bien large et d’inclinaison modérée, aucun problème en l’absence de neige. Une fois sur la crête, le sommet est tout proche avec son vertigineux flanc sud. Deux cairns marquent les deux extrémités de petite crête sommitale offrant une vue dégagée vers l’ouest et le sud. L’aller-retour au soum de la Hourquette est longuet voire déprimant sur une longue crête facile. Après avoir visité ces hauts sommets, son intérêt est plus modeste sauf pour la vue qu’il offre sur les parois verticales du soum des Tours et du soum des Salettes. Plus bas, dans le vallon de Campbieil, les troupeaux font de grandes manoeuvres. Je reviens au port de Campbieil par une banquette inférieure puis ne reste plus qu’à se laisser descendre (en courant) jusqu’au parking.