Plus de 20 kilomètres de larges crêtes séparent le col d’Ayens du col de Port offrant une longue traversée avec une vue dégagée sur les montagnes du Couserans.
Date : 2024/04/06
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 24 km
Dénivelé positif : 1600 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 2h45 pour le cap de Carmil
Temps de descente : 1h
Conditions et commentaires : voile de sable en suspension.
Difficultés : aucune.
Accès : col d’Ayens
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Je conseille de n’entreprendre cette traversée qu’entre novembre et avril pour éviter les fougères probablement envahissantes sur certaines portions et profiter d’une vue dégagée tant que les feuilles des arbres sont absentes. Du taus de Joubac, petit belvédère au-dessus du village d’Aleu où je vais souvent, cette longue crête est visible mais je n’avais jamais pensé à cet itinéraire. Après s’être dégonflés pour faire du stop, nous laissons une voiture au col de Port et débutons du col d’Ayens, endroit bien tranquille pour passer la nuit en van. Quelques personnes ne s’y sont pas trompées. L’itinéraire pourrait se décrire en une phrase : du col d’Ayens, rejoindre la crête et la suivre jusqu’à l’aplomb du col de Port. Voici tout de même quelques détails et impressions.
Pas d’échauffement : ça démarre par une montée raide jusqu’au cap d’Escouadès, la seule partie hors-sentier de la journée ! En effet, nous retrouvons une sente très agréable qui serpente entre les hêtres et les pins jusqu’au tuc de la Courate, point culminant de la portion jusqu’au col de la Crouzette. Du sommet, vue dégagée du pic des Trois Seigneurs au cap de Bouirex. Plus loin, nous suivons la piste qui descend jusqu’au col de la Crouzette (1244 m). Après 100 mètres sur la route, une petite sente monte dans la forêt jusqu’au pech d’Arbiel puis au col de Pradel (1291 m) d’où un plus large chemin monte au sommet de Portel pour finir au col homonyme (1435 m). Passage par le cap des Campets où nous allions chercher des myrtilles en famille sous le cagnard estival. Nous observons les innombrables pistes et chemins qui lacèrent le versant N du col de Péguère et du cap de Carmil. Un joli chemin descend jusqu’à la route et la longe jusqu’au col de Péguère (1376 m) connu par les cyclistes pour ses pourcentages diaboliques depuis le col des Caougnous sur la route du col de Port. Le cap de Carmil est une balade assez connue car souvent décrite dans les guides de randonnées. Nous y croisons quelques groupes. Au sommet, le col de Port semble enfin se rapprocher. Néanmoins, il ne faut pas croire que la journée est terminée pour autant car il reste encore quelques kilomètres.
Du large col (1484 m) sous le cap de Carmil, remonter au pic de Razels orné d’un petit cairn. Après une descente et deux petites remontées qui font mal aux jambes à ce stade de la journée, nous bifurquons enfin sur le sentier descendant par de grands lacets jusqu’au col de Port. Petite collation bienvenue à l’auberge. La montée la plus importante n’excédant pas 400 m de dénivelé et les autres tournant plutôt autour de 200 m de dénivelé pour les plus longues, le dénivelé s’accumule donc sur de nombreuses montées. L’effort est bien différent d’une ascension classique en montagne. Même si nous n’avons vu aucun animal, quel plaisir de faire cette traversée en passant par ces cols souvent franchis à vélo.
Salut Clément,
Proche de chez toi ! Belle idée avec deux voitures.
J’avais fait un aller retour sur cette crête ( un petit bout vers le Cap de Campet) il y a quelques années en mars ou avril en demi neige. Avec un grand soleil, c’était super beau.
J’avais rencontré un ermite qui m’avait raconté que les habitants de Biert étaient tous des fadas !
Salut Philippe,
Pour le coup, difficile de faire plus proche ! Plus jeune, j’allais régulièrement au col d’Ayens à VTT. Ce départ m’a rappelé de bons souvenirs. C’est une chouette traversée que je recommande. Nous n’avons pas vu d’animal, mais pas d’ermite non plus, ça nous aurait fait plaisir pourtant !