Longue sortie rendue abordable par la qualité du sentier du port d’Urets dont le débouché face au lac de Montoliu est magnifique. Encore une extraordinaire journée automnale.

Date : 2021/10/17
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 25 km
Dénivelé positif : 2000 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 2h20 pour le Montoliu puis 3h15 au total pour le tuc des Crabes
Temps de descente : 1h45
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : pentes finales un peu raides pour les sommets.
Accès : bocard d’Eylie
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX

Depuis le bocard d’Eylie, 1500 mètres de dénivelé me sépare du port d’Urets, quasiment visible depuis le parking. Le chemin est excellent et régulier, un modèle du genre, comme celui du port de Vénasque. À la cabane d’Urets (1949 m), un groupe prend le petit déjeuner au chaud. Je suis presque tenté d’aller faire une sieste. D’ici, le port d’Urets paraît encore bien loin. Peu avant le col, quelques résurgences sont gelées et forment d’amusantes créatures de glace. Le débouché au col est jubilatoire. À l’ombre durant toute la montée, le soleil me réchauffe. Le lac de Montoliu est calme et limpide au milieu de l’herbe jaunie par l’automne. Au sud, les pointes découpées des Encantats et le massif de la Maladeta forment bel arrière-plan. La cheminée de la somptueuse cabane d’Urets fume légèrement. Je suis presque tenté d’aller faire une sieste (bis). Avec une journée à faire du bois la veille, le réveil fut difficile mais cette vue récompense tous les efforts.

Pour rejoindre le tuc de Montoliu, c’est facile : partir vers le SE par le sentier en balcon qui passe dans un court tunnel. Lorsque le sentier balisé descend, poursuivre en balcon en passant par des ruines puis hors-sentier jusqu’au colhada Nera (2567 m). Une pente raide dépose ensuite au sommet. Belle vue étendue. Evidemment le Maubermé a fière allure. Beaucoup de grands sommets sont visibles, y compris le Vignemale. À l’est, encore à contrejour, l’identification est moins facile. Dans la direction de l’estanh Nere deth Horcalh, j’entends le brame du cerf mais impossible de poser l’oeil dessus. Je reviens sur mes pas jusqu’au col puis descend jusqu’au lac de Montoliu (2375 m), bel endroit pour bivouaquer.

Avant de rentrer, un petit saut au tuc des Crabes en montant au collet (2478 m) au nord du sommet. À nouveau, une pente raide dépose facilement au sommet où je prends une longue pause contemplative. Pas mal de personnes montent en direction du Maubermé. Pour rentrer, j’opte pour la facilité. Tenté un temps par le retour par le port de la Hourquette, la flemme de traverser jusqu’au pied du Serre-Haute me fait opter pour la facilité. Du port d’Urets, ne reste plus qu’à se laisser tranquillement aller jusqu’au parking.