Sommet assez isolé et à peu près inconnu, éclipsé par sa voisine, la bien nommée Forcanada. Une très belle randonnée automnale où le lac deth Horo peut déjà être un objectif à part entière.
Date : 2020/10/24
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 16 km
Dénivelé positif : 1400 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 3h
Temps de descente : 2h15
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : pente raide enneigée pour le sommet.
Accès : piste de la vallée de Riu Nere (au terminus ou avant selon l’enneigement et/ou le véhicule)
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
La montée au lac deth Horo se déroule à l’ombre. Nous avons même le droit à la petite couche de givre recouvrant les éboulis, miam ! Après avoir doublé deux chasseurs, nous découvrons la Forcanada très légèrement saupoudrée. La diva est maquillée ! Après le lac, la neige est de plus en plus présente mais reste meuble. Nous restons pour l’instant sur la voie normale de la Forcanada bien indiquée par de nombreux cairns. A l’approche des lacs glacés (2500 m environ), les rochers sont marbrés par le gel et l’humidité de la nuit. Le décor est somptueux ! Il est enfin temps de passer au soleil. Comme la pente devient plus prononcée et la neige continue, nous mettons les crampons au moment de quitter l’itinéraire de la Forcanada. Le cheminement jusqu’au tuc dera Gerbosa est facile à repérer : d’abord une large pente puis il faut viser le couloir qui se rétrécit à la fin. Le couloir demande un peu d’attention avec quelques pas de mixte : la couche de neige est insuffisante et nous ne savons pas vraiment ce que nous avons sous les pieds : éboulis, rocher compact etc… Au sommet, je me dis qu’à force d’observer la tuca Feixan sous tous les angles et de constater à chaque fois à quel point elle est imposante, il faudra y monter dès l’été prochain !
Nous descendons par le même itinéraire, profitant de nos traces de nos montées. Nous repassons le couloir sans nous presser, en assurant bien nos appuis, avant de dérouler et de chercher la moindre langue de neige. Nous retirons les crampons bien plus qu’à l’endroit où nous les avions chaussés. Les carapaces de gel qui enveloppaient les rochers se sont évaporés. La montagne évolue si vite : en à peine 2 heures, tout est déjà si différent en passant de l’austérité à une facette plus accueillante. Sous le lac deth Horo, le vallon est un peu longuet d’autant plus que je rêve d’une couche de neige recouvrant ses éboulis sur laquelle je me laisserais tranquillement glisser, skis aux pieds. Je vous assure que cela n’aide pas à faire passer la descente.