Boucle agréable dans cette partie sauvage du val d’Aran : malgré l’isolement, en raison de l’activité minière révolue, les chemins sont très bons dans ces vallons pourtant encaissés.

Date : 2024/06/13
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 19 km
Dénivelé positif : 1600 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 2h30
Temps de descente : 1h45
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : courte pente raide pour le tuc des Crabes.
Accès : refuge Honeria
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX

Il y a quelques années, je m’étais pris un but automnal dans ce secteur. La couche de neige fraîche s’épaississait au fur et j’avais fait demi-tour vers 2300 mètres durant la montée au tuc des Crabes. Stationnement juste à côté du refuge Honeria, tout neuf et inauguré en avril 2023. Nous nous interrogeons sur la fréquentation : hormis les quelques randonneurs démarrant d’ici, le refuge n’est situé sur aucune boucle. Le Pass’Aran bifurque au portillon d’Albe et le GR11 passe bien plus au sud. Juste derrière le bâtiment, nous suivons le chemin fléché et balisé en rouge et blanc, direction le vallon de Bedreda. Belle montée régulière où le sentier émerge de la forêt dans un lieu encaissé où il ne doit pas faire bon traîner en plein hiver. Après une traversée horizontale, les lacets s’enchaînent jusqu’au còth de Güèrri (2281m), avec de nombreux isards autour. L’accès au tuc d’Ermèr est évident, ça passe partout. La crête de Palomèra masque la vue au sud mais les hauts sommets dépassent tout de même, notamment le massif de la Maladeta. La face nord des pics de Crabère et de Canejan est impressionnante et complexe.

Depuis le tuc d’Ermèr

Pour aller au tuc des Crabes, un chemin longe sans trop perdre d’altitude jusqu’au col permettant de basculer vers le bassin de Liat. Cette partie étant encore bien enneigée, nous sommes descendus via le lac deth Potz, partiellement gelé, jusqu’à une dépression où débouche le GR en provenance du refuge de Honeria. Nous rejoignons ensuite la crête SE du tuc des Crabes, s’atteignant rapidement par une courte pente raide dans les rhododendrons en début de floraison. Ce sommet complète bien la vue vers le bassin de Liat et les pics de Serre-Haute et du Maubermé. Le grand étant de Liat est masqué presque intégralement. En revanche, plus confidentiels, les lacs de Liscòrn et l’estanh Nere deth Cap deth Marc (cf ICGC) sont plus visibles. Ici et là, de nombreux vestiges miniers sont visibles : pylônes, murs, ruines en pierres… Julien me fait justement remarquer qu’il est amusant de s’imaginer sur ce sommet lorsque l’activité battait son plein : il devait y avoir beaucoup de monde, les conversations, le bruit des machines etc…

Un tirage au sort nous permet de choisir l’option de descente qui se fera par le GR et non par le grand étang de Liat. Sans doute plus sage pour Julien qui est pleine reprise. Dans la gorge, les lacets sont agréables face aux pentes verdoyantes des contreforts du tuc des Crabes. Au détour d’un lacet, un petit pont construit en pierres sèches, avec une jolie voûte, enjambe le torrent. Combien de temps va t-il tenir encore ? La suite de la descente est agréable , jamais bien loin du torrent, jusqu’au barrage bien caché dans les arbres. Il reste ensuite 2 à 3 kilomètres de piste jusqu’au refuge où nous mangeons un bout et discutons un peu avec le sympathique gardien.