Boucle agréable qui serpente entre les lacs et passe par ces sommets d’altitude modeste, prétexte pour visiter le secteur dans des conditions sèches et découvrir le nouveau refuge de Campana de Cloutou.
Date : 2022/10/07
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles indiquées le profil. : 18 km
Dénivelé positif : 1500 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 3h20 dont 2h pour le tuhou Arrédoun du Haut.
Temps de descente : 1h20
Conditions et commentaires : beau puis voilé.
Difficultés : quelques pentes raides et petite escalade (II).
Accès : lacet du Garet
Itinéraire Profil visible en cliquant en bas à gauche de la carte. Privilégier les valeurs ci-dessus plutôt que celles indiquées sur le profil. : GPX
Au moment de choisir un itinéraire, je réalise que je n’ai jamais visité le secteur des lacs de Gréziolles et de Cloutou autrement qu’à ski. Direction donc le lacet du Garet où le brame d’un cerf m’accueille, peu au-dessus du parking. Puis, en arrivant sur le plateau, j’aperçois un jeune cerf tout proche. Contrairement à l’itinéraire hivernal classique, la variante du GR10 reste rive gauche. Le bon sentier passe sous le pic de Barassé et atteint le réservoir des Laquets. Le contournement de l’étang est un joli moment : le chemin passe au ras de l’eau tandis que le soleil rasant surgit au-dessus de la crête du pic de Montarrouye. Sans rejoindre le lac de Gréziolles, l’itinéraire oscille dans les bosquets un peu plus haut avant de redescendre à l’extrémité SE du lac. Après avoir longé la laquette des Gréziolles, je délaisse l’itinéraire du refuge pour poursuivre hors-sentier vers le SE où il reste quelques myrtilles un peu sèches. J’atteins sans problème le collet entre le tuhou Arrédoun du Haut et celui du Bas. Après un saut facile au tuhou Arrédoun du Bas, je rejoins son grand frère orné d’un grand cairn en passant dans les pentes O faciles. Vue centrale sur le secteur qui a des petits airs d’Encantats.
Direction le lac Arrédoun puis la hourquette Bracque via une jolie combe qui doit être mignonne à ski. En arrivant sur la crête, la vue se dégage vers le lac de Bastan en contrebas et le massif du Néouvielle au loin, voilé par un ciel qui doit virer à l’orage en fin de journée. La crête est d’abord facile puis j’évite quelques passages rocheux par la droite en zigzaguant entre les plaques résiduelles de neige, alors que deux jours avant dans les Posets, il n’y avait quasiment rien en versant N à 2900 m d’altitude ! Je rejoins la crête en remontant un court couloir herbeux puis parcours le fil (un peu de II) jusqu’au sommet. La descente vers le N demande d’abord de faire un petit crochet par l’O pour rejoindre une banquette herbeuse raide (et humide ce jour-là) passant sous le ressaut rocheux de la crête N et permettant ensuite d’atteindre du terrain plus facile. Juste avant le col, distrait alors que je marchais, je m’étale de tout mon long et m’entaille le genou. Pour monter au Campana de Cloutou, je passe d’abord versant O puis rejoins la crête constituée de gros blocs et de quelques pins jusqu’au sommet. La vue est hypnotisante vers le lac du Campana, qui reflète parfaitement le ciel laiteux, lui donnant une couleur originale. Pour aller au refuge, je descends par le NE : après un court passage raide sous le sommet, le terrain devient plus facile : d’abord de gros blocs puis un peu de gispet après lequel je longe tranquillement l’étang jusqu’au refuge.
Le nouveau refuge a été inauguré durant l’été 2022. Il n’a pas (encore ?) le charme de l’ancien, qui ressemblait au refuge de Bastan, triangulaire et en bois. Néanmoins, le parement en pierres et le bardage en bois sont réussis. Je ne peux y entrer car non-gardé à cette période et la partie hivernale ne semblait pas accessible. Alors que je n’avais vu personne jusqu’à présent, je croise plusieurs groupes durant la descente que je réalise en suivant le chemin classique. Je profite de ces moments avant de repartir à Toulouse pour quelques mois, ce qui ne m’empêchera pas d’aller en montagne, mais le week-end uniquement.